mercredi 25 juillet 2012

Manly, Coeurs à vifs


Suite de notre mois passé en Juillet chez Jim & Anu dans la banlieue de Sydney. Les journées n'ont rien de particulièrement trépidantes, puisqu'on passe la plupart d'entre elles à la fabrique de shampoing de Jimbo.

Habituellement, on s'y tourne les pouces dans la bonne humeur, entre vidéos youtube et blagounettes avec le patron. Mais cette fois-ci, c'est différent: Jim a une grosse commande de shampooing et d'après-shampooing à honorer, et comme à son habitude, il s'y prend au dernier moment, et il faut cravacher sévèrement pour pouvoir tout finir dans les temps. Vous vous souvenez peut-être qu'il est aussi à la tête d'un business de machines à remplir des flacons ? On utilise donc celles-ci pour mettre en bouteille les shampooings qu'il fabrique, façon chaine de production. Anne-Cath place une bouteille sous le bec de la machine, appuie du pied sur le déclencheur, PSHIIIT, 250ml dans le flacon que Fred récupère, ferme avec le bouchon et pose sur le tapis roulant. Tapis sur lequel les bouteilles sont marquées du numéro de série (pour être en accord avec la législation européenne, ici les Australiens s'en foutent). Une fois le bout de chaine remplit, on met tout ça en carton et PAN! sur a palette. On a du faire plus de 10 000 bouteilles en quelques jours, et le soir on était un peu comme Chaplin dans "les temps modernes": Anne-Cath tapait du pied sans raison et Fred vissait un peu tout et n'importe quoi. Le bon coté des choses, c'est qu'on peut avoir des days off plus souvent, puisqu'on bosse le double du temps qu'on est censé.

Pendant ces jours de repos, on en profite pour continuer à se balader dans les environs, et voir les trucs qu'on a pas encore eu l'occasion de visiter. C'est ainsi qu'on a pu voir la plage de Manly, l'une des plus célèbres de Sydney. Mais pour nous, frenchies lycéens dans les années 90, c'est surtout le lieu de tournage de la fameuse série TV "Hartley Coeurs à Vifs". Notre objectif, c'était bien entendu de pouvoir voir le lycée où était tournée cette série. Malheureusement, les deux écoles ayant servies de plateau ont été rasé dans les années précédentes dans le cadre d'un plan de rénovation du quartier. Certes, il reste toujours les bords de plages mais honnêtement, on se souvient pas assez des épisodes pour reconnaitre les lieux avec exactitude.

La journée commence ainsi par une traversée en Ferry jusqu'au port de Manly. On jette un coup d’œil à la plage principale, blindée de monde en ce dimanche d'hiver ensoleillé.  On s'engage ensuite dans une bonne balade de 10km en bord de mer où on traverse le parc National du port de Sydney. Vraiment chouette, mais crevant. On rentre lessivés à la maison après la tombée de la nuit.

Le lendemain, on passe une nouvelle fois la journée à l'usine de shampooing de Jim, mais Anu nous demande d'être ponctuel le soir pour le retour, car Christian, le fils de celle-ci, vient manger avec sa femme et ses enfants. Ok, on rentre donc à l'heure, pas question de faire attendre le colonel. Au moment de rentrer dans la maison, "SURPRIIISE ! HAPPY BIRTHDAY Anna !". Christian se rue sur nous, nous colle des chapeaux sur la tête, et les enfants éclatent des bombes à serpentins sur Anne-Cath. Celle-ci ne s'attendait pas du tout à ce qu'on lui fête son anniv' la veille, et Fred doit également avouer qu'il n'avait rien vu venir. Anu a passé la journée dans la cuisine pour nous concocter un bon repas et un gâteau au chocolat à tomber par terre ! L'ambiance est super, on se marre bien, et ça fait sacrément plaisir de fêter ça aussi loin de la famille.

Le lendemain, on prend un jour de repos malgré le fait qu'Anu ait cherché à nous réquisitionner pour bosser dans le jardin. On se prépare donc et on chope un ferry en direction de Luna Park, où Fred espérait prendre quelques photos de la reine du jour. Manque de bol, le parc est fermé le mercredi et on se rabat donc sur les quais pour profiter du soleil de cette superbe journée. On fait le chemin du retour à pied, en traversant le fameux Harbour Bridge. A milieu de celui-ci, on s'arrête et Fred sort de son sac un cadenas qu'il a fait gravé pour l'occasion. Anne-Cath l'accroche au grillage et on jette la clef dans le port, en espérant revenir un jour ici et retrouver ce souvenir qu'on laisse à la ville de Sydney. On se pose ensuite de l'autre coté du pont, et on débouche une petit bouteille de "champagne" qu'on déguste à même les verres en plastiques. Trop glamour. Le soir, on trouve un petit pub pour se prendre un repas simple, mais pas pour autant abordable: Ici, à Sydney, tout est cher, notamment les sorties et les restau. Et puis, il faut savoir que les Australiens ne sont pas vraiment portés desserts, et qu'on devra attendre d'être à la maison pour souffler les bougies, car le restau où nous sommes allés ne propose aucun gâteau...

On finira la semaine à la fabrique pour aider Jimbo, et le samedi, nous décollons en direction de Melbourne! Vous saurez pourquoi on retourne là-bas dans notre prochain post!

vendredi 20 juillet 2012

Cairns, second round, et retour sur Sydney

 

Ok, on plaide coupables. On écrit plus rien depuis deux trois semaines, on vous oublie, on vous laisse tomber, bref, nous sommes des monstres. Désolé.
On va essayer de vous faire un petit résumé de ce qui s'est passé pendant tout ce temps, mais accrochez-vous, va y avoir de la lecture !

Commençons donc par notre deuxième semaine sur Cairns. On était censés la passer avec une autre famille d'hôtes, dans un centre de formation massage pour massage thai, ou hindoux, ou bien Raiki. Bref un truc de massage asiatique. La femme nous avait contacté car elle recherche de l'aide poires réaliser une vidéo présentant son activité. Autant dire que c'était un travail tailler sur mesure pour nous qui dans le cadre de notre asso en france réalisons des courts métrages et des clips. Toutefois, le jour du départ de chez Kathy, on a préféré appeler notre future hôte pour décliner son offre: Kathy ne va pas avoir de personnes pour l'aider avant une semaine et on a mal au coeur de la laisser toute seule ainsi avec ses problèmes de dos qui l'empêche de se déplacer correctement. Parce que même si Kathy a des côtés un peu chiants ( le fait de mettre ses doigts dans la nourriture sans arrêt est un exemple parmi tant d'autres), on s'est vraiment liés d'amitié avec elle.

La deuxième semaine, on la passe donc à nouveau chez elle, où on ne travaille pas des masses, où on joue au billard et où ne fait pas grand chose non plus de nos journées. On ne sort plus trop sur Cairns car on commence à compter nos sous, et le transport n'est pas donné. Vous vous demandez surement à ce moment de la lecture "Mais pourquoi comptent-ils leurs sous ces idiots, Fred a fait un site web en Avril, il devrait avoir touché son salaire !" Merci à vous d'utiliser le conditionnel, car Fred n'a touché aucun salaire pour ce boulot. En fait, il n'en touchera même jamais, car le type qui l'avait engagé pour bosser sur ce projet s'est ravisé, et a décidé que finalement, non, c'était pas une bonne idée ce site web. Du coup, on est passablement énervé envers ce mec, et on se retrouve un peu sans le sou, car on comptait un peu sur cette somme pour profiter de la fin du voyage et avoir un petit pécule pour notre retour chez les mangeurs de grenouilles...

Bref, arrêtons de nous faire plaindre, parce qu'on vit quand même de chouettes moments ici. Samedi soir, nous sommes allés en ville pour une soirée "roller retro", où on chausse les rollers dans une ambiance 60's et 70's sur une piste aménagée. Enfin, ça, c'était sur le papier. Kathy s'est gentillement proposée de nous déposer en ville, et nous a annoncé qu'elle se ferait une petite sortie au casino pendant ce temps. Dommage, ça nous aurait bien botté aussi le casino. On débarque donc dans la piste indoor, et on découvre alors que nous sommes les seules personnes âgées de plus de 15ans sur celle-ci. Il s'agit en réalité d'une soirée familiale à laquelle les parents déposent leurs mioches pour être peinards le samedi soir... Un peu dégoutés, on en profite quand même pour amélioré nos incroyables compétences en roller quad, et pour participer à des jeux palpitants avec les gamins, tels un "épervier" ou une chasse aux roues sur la piste. Rassurez-vous, on laisse les autres gagner, on voudrait pas non plus passer pour des bourreaux d'enfants.

Nous sommes aussi allés jeter un œil sur une journée au jardin botanique de Cairns. On trouvait que la ville était moche et morne, heureusement, ce parc améliore un peu l'image qu'on a de celle-ci. On y a vu de superbes plantes et arbres tropicaux, et une serre remplie de plantes carnivores. Drôlement cool. Dans le sac, des sandwichs préparés le matin nous permettent de nous taper un petit pique-nique le midi, même si le marché artisanal local nous fait sévèrement de l’œil avec toutes ces spécialités culinaires. On résiste à la tentation de dépenser les dollars qui nous restent... L'après midi, on continue à se balader dans la foret tropicale qui borde le jardin, et on pousse jusqu'au sommet du mont proche de la ville et dont on a oublié puisqu'on écrit le blog beaucoup trop tard. Ça nous apprendra. L'ascension du mont est une petite randonnée quelques kilomètres et de plusieurs centaines de marches, et on est halluciné de voir des joggeurs passé devant nous à plusieurs reprises, en s'entrainant à faire le tour du mont le plus rapidement possible. Ils sont fous ces Australiens. On a déjà bien assez de mal à se motiver pour monter jusqu'en haut, on va pas non plus le faire plusieurs fois d'affilée ! Surtout que la vue au sommet, malgré ce que veut bien laisser croire le Lonely Planet, n'a rien de spectaculaire: Les arbres bouchent la vue sur la ville et le seul endroit dégagé ne laisse apparaitre que les pistes de décollage de l'aéroport. Passionnant. Le soir, retour chez Kathy en stop, ce qui nous aura permis de faire la connaissance d'un saxophoniste Australien dont les seuls notions de français se résument à répéter inlassablement la phrase suivante: "Bonjour monsieur. Savez-vous où se trouve Monsieur Robert Dupont? Oui, il est parti acheter du pain. Oh, merci beaucoup, pouvez-vous me dire l'heure? Bien entendu, il est bientôt l'heure de souper. Merci." La phrase n'était pas mot pour mot celle-là, mais vous avez saisi l'idée du dialogue appris par cœur à l'école des dizaines d'années avant par ce type, qu'il est capable de nous réciter des années après avec un accent quasiment impeccable.

Kathy, pour nous remercier de l'aider autant nous invite quelques jours plus tard à manger au restau, une sorte de buffet à volonté situé au casino où elle a l'habitude de se rendre. La nourriture n'est pas incroyable, mais c'est surtout pour nous l'occasion de passer un bon moment avec elle, et de papoter tellement longtemps qu'elle en vient à oublier qu'une femme de ménage l'attend devant sa porte d'entrée depuis plus d'une demie heure.

La date du départ est ainsi arrivée sans qu'on s'en rende compte, et malgré tout, on est un peu tristes de partir, comme à chaque fois qu'on a partagé de bon moments avec un hôte. Kathy nous dépose alors à l'aéroport de Cairns, en nous promettant de nous donner des nouvelles de temps en temps. Et c'est parti, on grimpe dans le zinc, direction Sydney et l'hiver dans l'état du New South Wales !

Atterrissage vers 17h le même jour à Sydney Domestic Airport, à partir duquel on marche jusqu'à la station de métro suivante sur la ligne de l'aéroport. Car à Sydney, c'est la grosse arnaque: Si vous montez ou descendez du train à l'une des deux stations de l'aéroport, le prix du billet triple tout simplement. On économise ainsi presque 15 dollars rien qu'en marchant une dizaine de minutes. Arrivés à Riverwood, la ville de Jim et Anu, le fils de cette dernière vient nous chercher à la gare en voiture. Christian, c'est son nom, est pilote de ligne, et il porte encore son uniforme, ce qui nous donne un peu l'impression d'être des ministres avec chauffeurs. La classe à l'Australienne.
Aujourd'hui, on le savait, c'est l'anniversaire de Jim. Mais on ne se doutait pas qu'il avait organisé une grosse fête et qu'on était comptés comme des invités à part entière, assis à coté du maitre de cérémonie, le grand Jimbo et ses 59 ans printemps. On passe une super soirée, et on sort l'ordinateur avec le son à fond pour faire la surprise qu'on prépare pour Jim depuis une semaine, à savoir danser la chorégraphie du groupe LMFAO dont Jim est un fan invétéré. C'était pas gagné pour Fred, qui a tendance à mélanger ses deux pieds gauches, mais on a pas trop mal assuré, et l'essentiel était là: Jim était super touché qu'on ait fait l'effort d'apprendre cette choré qu'il aimerait tant maitriser.

Le lendemain, c'est moins marrant, on passe sur la planche du tatoueur qu'on avait rencontré en Avril. Le voilà notre souvenir d'Australie. Toby, l'artiste tatoueur, est un mec sacrément doué, qui a une très très bonne réputation ici à Sydney, et on a complètement craqué sur son style de dessin. Ceux qui nous verront au retour pourront voir le résultat de leurs propres yeux, d'ici là, on ne veut pas en montrer trop.

Le reste de la semaine, on se promène dans Sydney, chose qu'on avait pas eu trop l'occasion de faire au mois d'Avril, puisque Fred bossait sur son projet de site web fantôme. On refait un saut dans le jardin botanique, et on jette un coup d’œil à la maison du gouverneur qui malheureusement n'est ouverte au public que le Vendredi, Samedi et Dimanche. Par contre, la visite est gratuite donc on planifie d'y retourner dans les jours à venir.

On profite aussi d'être à Sydney pour sortir un peu dans le milieu Rock'n Roll, qui, il faut le reconnaitre, n'est pas vraiment très développé dans les autres villes australiennes. On se rend ainsi Mercredi au Rock Lily, un bar à ambiance situé dans un gigantesque casino, pour aller voir jouer notre pote Pat Capocci ainsi qu'un autre groupe. La soirée se termine par un numéro d'effeuillage burlesque et un looooong trajet en train pour rentrer chez Jim et Anu.

Voilà pour le moment les nouvelles Australiennes, restez branchés pour la suite des aventures de Juillet !