vendredi 8 juin 2012

Sous la flotte, le moral coule à pic

 

Mackay! Grosse ville du Queensland, elle est principalement une porte pour se rendre dans de magnifiques parcs nationaux environnants.
C'est d'ailleurs notre projet, et on va se rendre dans un camping en pleine forêt tropicale, dans les Finch Hatton Gorge. Il faut avant tout booker par téléphone, et se mettre au point avec le proprio du camping pour le transport: aucun bus ou train ne relie Mackay et le parc national de l'eunegela, mais peu avant, le mec nous à dit de pas nous en faire. Première douche froide, le peux du camping à augmenté, et de plus, le type veut nous faire payer 60 dollars pour le transport. Ouch! On est à presque 1$ du km, faudrait voir à pas nous prendre pour des pigeons.

On fait nos courses, et on entame le plan B: nous rendre dans les gorges en faisant du stop. 10min après avoir levé le pouce, une petite mamie accepte de nous déposer à la sortie de la ville, qui s'avère un bien meilleur spot pour attendre. Malgré tout, il faudra une heure et demi pour qu'un type s'arrête pour nous dire: "les Finch Hatton Gorge? Ouais, pourquoi pas, c'est mon jour de repos et j'ai rien de prévu! En route!". Sur le cul, on va tout de même pas laisser passer une occasion comme celle là! Il nous depose jusque dans le camping, et nous laisse son numéro au cas où on soit bloqués au retour: on l'appelle, et il vient nous chercher. Hallucinant.

Le camping est au milieu de la nature, et il est très spartiate car autosuffisant en tous points: l'eau est tirée du torrent qui le borde, l'électricité, il n'y en a pas, et pour les douches, Wazza, le proprio, fait un feu tous les deux jours pour chauffer le ballon. On s'en fiche, c'est justement ce qui nous a plut dans la description. Reste qu'on a rien du tout pour cuire nos repas, et que le temps est plutôt menaçant.

Le problème, c'est que Wazza gère son business un peu trop bien: 10$ par nuit par personne, supplément si on veut utiliser son gaz, 10$ le sac à bois pour le feu et interdiction d'en ramasser dans la foret. Pas cool du tout.

On profite de l'aprem pour faire une randonnée avec un couple de français rencontrés sur le camp. On monte le long du torrent pour atteindre la wheel of fire, un trou d'eau où il est super agréable de se baigner... Quand le soleil est là. Car pour l'instant on a plutôt l'impression que ça se dégrade de minutes en minutes. Rentrés au camp, on a recours à notre solution de secours pour cuisiner: un rechaud de l'armée et des blocs de combustibles. Ça fait l'affaire mais c'est pas l'idéal. On rejoint ensuite d'autres campeurs auprès du feu pour une soirée "française". Ça fait du bien parfois!

La nuit, il pleut tout du long et la journée suivante est deprimante: on la passe sous un abris, à lire un bouquin et à regarder la pluie detremper le sol. C'est la super lose, on ne peut même pas faire un feu le soir, il caille et heuresement que les français nous ont passé leur cooking gaz sinon on mangeait des pâtes crues...

Au petit matin, c'est décidé, on se tire d'ici! On plie bagages rapidement, on remballe la tente trempée... Et hop, on marche le pouce en l'air pour rentré à Mackay. C'est pas gagné, il ne passe que quelques voitures à l'heure et on commence à avoir le moral dans les chaussettes Apres trois heures d'attente au bord de la route. Un ambulancier s'arrete pour nous demander si tout va bien, et nous dire qu'il est désolé, qu'il ne va qu'à la station faire le plein. Pas grave, c'est déjà cool de s'être arrêté!
On attend encore une demie heure et voilà notre pote l'ambulancier qui repasse en sens inverse et qui s'arrête à nouveau pour nous offrir une douzaine de bananes! Yeah!
Oui, ici la banane pousse un peu partout et tout le monde en a dans son jardin, climat tropical oblige!

Apres pas mal d'attente cachés sous notre bache pour nous protéger de la pluie, un plombier s'arrete et nous propose de nous déposer en ville. Ok, ça fait un peu mauvais scénario de film X mais rassurez vous, il n'a rien de pervers notre plombier: la preuve, il n'est même pas moustachu!

On arrive alors à Mackay où on se résout vu le temps à dormir pour la première fois depuis le début dans un backpacker... 65$ la nuit pour une chambre sans fenêtre, du bordel jusque 4h du mat et un réveil à 6h pour prendre le bus à 7h, bref, c'est pas la joie.

On roule donc deux heures jusque notre prochaine étape, Airlie Beach! Jolie bourgade peuplée de touriste, elle présente les caractéristiques de toutes les villes du nord de l'australie, à savoir une belle plage quasiment impraticable, en raison des meduses plus ou moins mortelles qui rodent dans ses eaux. La preuve, la présence un peu partout de bouteilles de vinaigre comme premier secours.
Alors, pour palier au problème, les australiens ont créé des lagoons au bord de la mer dans lesquels les gens viennent se baigner. C'est mignon, la météo est un peu plus clemente alors on en profite pour se relaxer...

Jusqu'à une averse qui fera fuir tout le monde. On attend la nuit à l'abri sur une table pique nique, et on plante la tente à l'arrache dans un parc, en priant pour ne pas se faire virer par la police en pleine nuit.

Le lendemain matin, au réveil, drôle de sensation: des stands se sont montés avant l'aube non loin de nous, c'est le marché local qui s'installe, mais personne ne semble se soucier de nous, ouf.

Le bus arrive à 9h30, et vrouuum, on part pour Townsville, à 4h de route plus au nord.

Petit jésus, toi qui est le plus beau des petits jésus, soit sympa et arrête de nous envoyer des nuages pleins de pluie, c'est un peu relou. Merci.

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