lundi 28 mai 2012

Fraser Island, sur la trace des dingos, et la queue du serpent


Faux départ de Brisbane ce dimanche. On devait prendre le bus à 14h dans la centre ville, mais notre linge était loiiiin d'être sec, et avec les conditions météo aléatoires des jours à venir on a préféré la jouer sécurité. Donc, on profite de cette journée supplémentaire pour visiter un coin de la ville qu'on a pas encore vu. Kangarou Point, du haut de ses falaises de pierre rose est un lieu d'escalade où nombre de Brisbanois viennent profiter des barbeuc gratos et d'une vue super chouette. On continue la balade par le Story Bridge, relie Kangarou Point avec le quartier des clubs et boite de nuit de Fortitude Valley.

De retour à notre coloc, Anne Cath est réquisitionnée pour couper les tifs de tous les locataires, trop heureux de se faire coiffer gratuitement. Et par une coiffeuse française de surcroît! Ils adorent!
Nous, on se fait ce soir notre premier steak de viande de kangourous. On s'est payé une bonne pièce de cette viande rouge chacun et on découvre une saveur pas si éloignée de nos gibiers en France.
Le lendemain, cette fois ci, on est au taquet pour être à la gare routière à 14h, direction Rainbow Beach. On y arrive après un trajet de 5h dans le noir total.

Rainbow Beach, ce n'est pas un haut lieu de la culture gay, mais un petit village de 1100 habitants au bord de la mer, qui doit son nom aux sables multicolores qui compose son rivage. Le débarquement ici est brutal: il n'y a rien à part deux backpackers (auberges de jeunesse) desquelles se dégagent un brouhaha qu'on préfère éviter, et quelques magasins fermés. D'autant plus que la ville ne possède pas d'éclairage public et que le camping que l'on a repéré est à une dizaine de kilomètres au nord de la ville. On change donc nos plans pour parer au plus pressé, à savoir trouver un abri pour la pluie qui commence à tomber sur la ville. On se rapproche donc de la plage et on y plante façon koh -lanta la tente, sans prendre le temps de manger ou même de gonfler le matelas. On pourra donc retenir cette nuit comme la pire que nous ayons passé en Australie: vers 3h du mat', le dos en compote, on est réveillés par une pluie battante qui transperce la toile et imbibe nos affaires. On se replie en catastrophe sur une aire de pique nique abritée afin de finir la nuit sur les bancs, à la merci des nombreux moustiques.

Le réveil à 6h se fait difficilement, on sèche tant bien que mal les duvets et les sacs, et on attaque notre petit dej à base de gaufrettes à 65cts. Miam. Le plan, c'est d'aller à l'office du tourisme dans la matinée pour se renseigner sur les tours organisés à la journée pour visiter l'île voisine, Fraser Island. Alors qu'on a à peine entamé les gaufrettes, voilà que se pointe un type en 4x4 qui vient nous proposer de boire un café et de prendre le petit dej avec nous. Il s'appelle Florian, il est allemand et voyage seul en Australie. Mieux, il prévoit de visiter l'île sur 4jours et nous invite à nous joindre à lui, en contrepartie d'une participation aux frais d'essence. Une offre super alléchante qu'on ne peut refuser, puisque cela devrait nous revenir 4fois moins cher pour 4 jours qu'un tour organisé dune seule journée!!! On fait donc les bagages, 3-4 courses dans la superette hors de prix du coin et direction la plage pour prendre le ferry!

Fraser Island, K'Gari en aborigène qui signifie "paradis" est la plus grande île de sable au monde. La légende dit que vient s'y échouer tout le sable emporté par le vent en Australie. Et cette île, extrêmement sauvage, n'est accessible uniquement qu'aux véhicules à 4 roues motrices, et on comprendra pourquoi par la suite. Florian dégonfle légèrement ses pneus pour avoir plus d'adhérence dans le sable et Zou!
On débarque ainsi à 10h du mat sur la plage du sud de l'île pour vivre les premiers kilomètres dans le sable: la particularité ici est que les véhicules ont le droit de rouler sur la plage, et ya pas à dire, c'est sacrément grisant de débouler à 90km/h dans les vaguelettes, projetant des gerbes d'eau à plusieurs mètres de hauteur. Mais Fraser, c'est d'abord et avant tout des pistes dans l'intérieur des terres qui mènent à de superbes lacs, tous de couleurs différentes. La progression se fait lentement, on met 2h à parcourir les 20 premiers kilomètres pour rejoindre le lac Boomanjin aux eaux de couleur marron/rouille, malheureusement en crue, et n'offrant pas un panorama incroyable. Le second sur notre route, le lac Benaroon, n'est pas non plus à tomber mais ses couleurs tirant vers l'émeraude sont déjà plus chouettes. C’est pour nous la première occasion de voir les mesures mises en place par les autorités Australiennes pour protéger les visiteurs des dingos sauvages. Car depuis la transformation de l’île en parc National en 1975, les touristes n’ont eu cesse de chercher à se rapprocher des animaux, en les nourrissant plus que de raison, ce qui a eu pour effet sur le long terme de changer radicalement le comportement de ces derniers. Ainsi, en 2001, un enfant a été dévoré par un dingo, qui avait pris l’habitude de s’approcher de plus en plus de l’homme. Depuis, plutôt que d’interdire les visiteurs, le gouvernement a préféré encadré de façon stricte les contacts entre hommes et dingos. Ainsi, il est interdit de nourrir les dingos, de camper n’importe où, les déchets et les espaces de pique-nique sont grillagés et les villages de l’île ont tous des protections anti-dingos. Nous, on a pas encore vu la couleur de la fourrure d’une de ces bestioles.

On arrive en début d’après midi sur les rives du plus beau des lacs de l’île, mais également le plus touristique : Le lac Mac Kenzie. Ses eaux cristallines de couleur turquoise n’incitent qu’à une chose : Se jeter dedans la tête la première. Manque de bol pour nous, le soleil est timide aujourd’hui comme depuis notre départ de Brisbane. On laisse donc Florian se jeter tout seul dans le lac un peu frisquet pour nous. On se dit finalement que visiter ce coin en Hiver n’est pas non plus une mauvaise idée, puisque qu’on évite les affluences record que connait celui-ci lors de la période estivale, et seul quelques promeneurs viennent se poser sur les rives du lac. Dernière halte de la journée, un point de vue en hauteur qui donne sur l’une des gigantesques dune de l’île, ainsi que sur le lac Wabby, un petit point d’eau que le sable efface un peu plus chaque année. On se rend ensuite sur la plage pour notre première nuit de camping au bord de la plage, d’un bon repas et d’une bouteille partagée avec notre conducteur.

Au petit matin, on constate qu’on a eu la visite des fameux dingos, et plusieurs traces tournant autour de la tente et de la voiture. Rassurant… Retour ensuite sur la plage pour nous rendre à Eli Creek, un superbe ruisseau d’eau claire qui se jette dans l’océan. La végétation est luxuriante, on est quasiment dans un décor tropical à la Koh Lanta. La prochaine étape, c’est l’épave du Maheno, un navire échoué en 1932 suite à un cyclone sur les côtes de l’ile. On continue à conduire vers le nord, toujours par la plage, et on arrive ensuite aux Pinnacles, de superbes falaises de sables colorés, ainsi que Red Canyon, du même acabit. C’est dingue de se dire que tout ici est uniquement constitué de sable !

Tout au Nord, c’est Indian Heads, un énorme rocher (oui, y’en a quand même quelques uns), qui offre une vue panoramique sur les plages. Il parait qu’on peut voir d’ici des dauphins et baleines pendant la période de migration, mais celle-ci n’est pas avant le mois de Juin… Une piste part de ce lieu pour se rendre aux Champagne Pools, le seul endroit de l’île où on peut se baigner dans l’eau salée en toute sécurité. Car les courants ainsi que les requins foisonnant dans les eaux interdisent la baignade sur les plages. On est pas trop chaud dans un premier temps pour se jeter dans l’eau, mais on reviendra un peu plus tard dans la journée pour profiter de la chaleur et piquer une tête.

Seconde nuit de camping, et cette fois-ci, les Dingos viennent jusqu’au campement pendant notre repas, on est moyennement à l’aise quand une meute de 4 nous regarde ainsi dans le blanc des yeux… Merde, on préfèrerai dormir dans la voiture ce soir…

Jeudi, on reprend la voiture pour l’intérieur des terres et faire le tour des autres lacs de Fraser Island. Pas grand-chose à dire d’exceptionnel à propos de ceux-ci, ils sont tous en cru et on ne peut pas vraiment s’en approcher pour prendre des photos… Le seul vraiment sympa est le lac Allom, de couleur rouille foncée, et carrément infesté de petites tortues d’eau douce. On finira la journée par le Lac Wabby, précédemment aperçu du haut d’un point de vue, et auquel on accède par l’énorme dune de sable à la suite d’une longue marche de 5km. La météo reste grisâtre, et même si les températures ne sont pas froides, on renonce encore une fois à se baigner. Lors du retour vers la plage, on progresse sur les pistes de sables parsemés de racines. Sauf qu’à un moment, Florian pousse un cri : Ce qu’il prenait pour une grosse racine d’un bon mètre de long est en réalité un serpent sur lequel il a littéralement roulé. Il est super dégouté, et nous explique que c’est le premier qu’il voit dans la nature… Nous on est mort de rire alors qu’il n’arrête pas de se maudir pour se qu’il vient de faire.

Un dernier repas tous les trois, encore une rencontre avec un dingo pas farouche du tout et hop, au lit ! Le bon coté des choses de partager la route avec Florian, c’est qu’il est équipé d’une épaisse bâche qu’on peut utiliser pour protéger notre tente de la pluie.

Et voilà, la visite de Fraser Island se termine ce vendredi matin, et on reprend le Ferry dans l’autre sens pour rejoindre le continent. On gardera un super souvenir de cette île incroyablement sauvage, de ses dingos de plus en plus menaçant et des écosystèmes radicalement différent d’un coté à l’autre de l’île. On a eu l’impression de passer 3 jours dans un pays tropical, en pleine jungle amazonienne par moments.

On prend maintenant la route pour Maryborought, afin de visiter cette ville sur la journée, avant d’aller rejoindre notre prochaine hôte à Bundaberg, toujours plus au Nord, pour le Week-End.

samedi 19 mai 2012

Brisbane, the city of the big mollets...


...because on y marche beaucoup.

Arrivés ce dimanche à Brisbane à 13h, après quelques heures de bus à partir de Byron Bay, on contacte par sms notre hôte pour savoir comment rejoindre leur maison.

On recherche depuis un mois et demi à être logé sur Brisbane, mais le système qu'on utilise depuis le début, le HelpX, ne fonctionne pas cette fois-ci: Peu de personnes nous ont répondu, et les quelques retours que nous avons eu ont été négatifs... Alors, on s'est repliés vers une solution de secours: Le couchsurfing. On a ainsi trouvé cette colocation à 5km du centre de Brisbane où Carmen, la fille inscrite sur le site web, a bien voulu nous héberger pour une poignée de jours.

On se renseigne donc auprès d'un chauffeur de bus à la sortie de la gare routière afin de savoir quelle ligne utiliser pour se rendre dans Vulture Street. "Pas de soucis les gars, montez, je vous dépose au bon arrêt pour choper votre bus, et ne vous embêtez pas à payer: C'est un tour gratuit !" nous dit-il.
Super sympa, il nous dépose effectivement dans la rue où on doit récupéré le bon bus cette fois ci. On monte dans celui-ci quelques minutes plus tard, et on commence à discuter avec le gros barbu de chauffeur pendant le trajet. Au bout d'un moment, Fred lui demande s'il connait l'arret le plus proche de l'adresse donnée par Carmen. Et là, c'est le drame ! Vulture Street est une énorme rue de plus de 5km, et lui ne dessert que la partie Ouest, et non la partie Est. Mais, là où on est sur le cul, c'est qu'il nous propose de nous déposer DEVANT le domicile de Carmen. Il a fini son service et n'a rien de spécial à faire, ça lui fait plaisir qu'il dit.

C'est donc dans un bus rien que pour nous qu'on arrive peu après dans cette maison accolée à une église Baptiste. En effet, la maison que louent nos hôtes se trouve être en réalité un ancien bâtiment utilisé par les religieux et qui a été converti en habitation. Pas banal. On découvre donc les personnes de cette colocation un peu attique. Composée principalement de gays, lesbiennes et de bisexuelles, elle n'en est pas moins super accueillante. Tous nous mettent de suite à l'aise et nous font vraiment sentir comme chez nous.

Lundi, c'est la journée découverte de la ville avec comme à notre habitude le Lonely Planet entre les pattes. On commence par rejoindre la rive Sud de la Brisbane River (ouais, ils se sont pas foulés pour lui donner un nom), pour découvrir les SouthBank Parklands. Ces parcs gratuits de plus 17hectares de verdures sont parsemés d'arbres tropicaux, de coins d'ombres, d'arches et d'aires de pique-nique gratuites. C'est un endroit magnifique où on est complètement déconnectés de la ville qui pourtant grouille en arrière plan, sur l'autre rive. Le clou du spectacle, c'est la Streets Beach, une plage artificielle énorme qui permet de se poser sur le sable en pleine ville et de se rafraichir dans le bassin artificiel sous la surveillance de sauveteurs en mer. On est directement conquis par l'endroit, et on ne doute pas qu'on y reviendra souvent pendant notre semaine ici.

On fait un rapide détour par le Suncorp Plazza, un théâtre plein air qui diffuse des retranscriptions sportives la plupart du temps, mais aussi des pièces de théâtre et des cours de swing à la fin de chaque mois. Y'a pas à dire, niveau culture ils sont gâtés ici.

La balade continue jusque la grande roue de Brisbane, qui est aussi vide que jolie. A priori, ici, c'est un gros flop et les Brisbanais (on sait pas trop comment les appeler) aiment rire de ce truc inutile qui traine sur les berges de la ville. On arrive alors devant le musée d'art contemporain, devant lequel on ne fait que passer puisque notre hôte Carmen, qui écrit des chroniques d'art pour un journal local, nous a promis de nous y emmener dans les prochains jours. Chic.

On traverse la Brisbane River et on se retrouve alors dans le CBD. A notre droite se dresse l'Ancien Treasury Building, l'un des plus beaux bâtiments de la ville. Ici a été proclamée la fédération de l'Australie en tant que pays à part entière en 1901. Maintenant, le bâtiment a été vendu et reconverti en un bien moins glamour casino tout illuminé de rouge la nuit. C'est quand même idiot de vendre de superbes édifices publics tels que celui-ci on trouve. Même sort pour le Land Administration Building juste à coté qui a été transformé en un hotel 5 étoiles par les gérants du même casino. Bouh!

Arrivés à l’hôtel de ville, c'est la déception: Il est fermé pour rénovation depuis Décembre 2011 et on ne pourra ni voir l'exposition retraçant l'histoire de la ville et encore moins monter dans l'horloge pour profiter de la vue sur la ville. On se consolera en allant voir le Anzac Square, un petit parc érigé en hommage aux soldats morts pour la patrie lors des deux grandes guerres.

Un peu plus loin, on découvre la superbe poste de Brisbane, toujours cette fois-ci exploitée dans sa vocation originelle. On suit ensuite une ruelle qui nous amène à la cathédrale de Brisbane, qui, si elle n'a rien à voir niveau grandeur avec nos édifices, se révèle être sympa comme tout à visiter.

Après un petit kilomètre, voilà que se dresse la Parlement House, qu'il nous sera impossible de visiter seuls. Il faudrait pour cela attendre le prochain tour organisé mais on a pas trop le courage de rester ici pendant 45 min à ne rien faire. On se dirige donc vers le Botanic Garden, bien moins impressionnant que celui de Melbourne, et surtout moins fleuri en raison de la saison automnale. Petite pause casse-dalle, et on rentre tranquillou à la colocation.

Le lendemain, on va profiter du temps incroyablement beau et chaud pour se dorer la pillule sur la Streets Beach de Southbank. On vous avait dit qu'on aller y revenir cette semaine.
L'eau de la piscine est super froide, sans doute à cause des températures nocturnes que le soleil de la journée ne parvient pas à réchauffer. Pourtant, il fait chaud dans l'air, et on ne se gène pas pour aller piquer une tête!
En rentrant, Carmen nous propose de nous emmener avec son petit ami au sommet du Mont Coot-Tha à 7km au Sud Ouest de la ville. Ici se trouve un énorme parc Naturel qu'on aura malheureusement pas l'occasion de visiter. Le nom de celui-ci provient du mot aborigène Ku-Ta, qui signifie "miel", et qui fait référence à l'utilisation au miel produit par les abeilles sans dards et récolté par les aborigènes. Enfin, tout ça on le voit pas de nuit, et on se contente de jouir de la vue que propose le mont, en essayant tant bien que mal de faire des photos de nuit sans trépied.

Mercredi, c'est balade dans le quartier des antiquaires de Brisbane. Notamment au Wolloongabba Antiques Center. Ce hangar énorme regroupe plus de 70 magasins d'antiquités et vintage, et on flâne toute l'aprem dans les rangées, complètement hallucinés des prix incroyablement bas des objets. Il y a même un salon de coiffure rétro et un salon de thé à l'intérieur. Un endroit magique pour nous, mieux qu'un musée, et on regrette de pas pouvoir remplir un container de toutes les choses géniales qu'on a vu afin de meubler notre futur appart.

Jeudi, on décolle à 11h30 accompagnés de Carmen pour une visite des musées d'art contemporains de la ville. Enfin, "marathon" aurait été plus approprié pour la journée qu'on a passé. On a passé notre temps à essayer de tenir la cadence infernale imposée par Carmen, qui finalement n'avait pas l'air si intéressée par les expos que ça. Alors à la fin de la journée, on était, et c'est peu de le dire, rincés. En plus d'avoir tout fait à pied, nous sommes allés avant de rentrer voir une projection d'un documentaire sur un chanteur transexuel d'un groupe Anglais dont on avait jamais entendu parlé. Carmen nous a proposé de l'accompagner et on était curieux de voir ça. Mais bon, c'était pas vraiment notre tasse de thé, un peu trop provoc' et "arty" pour qu'on ait vraiment envie de faire l'effort de comprendre. Retour à la maison sur le coup des 20h, lessivés. Repas rapide, série télé sur l'ordinateur et extinction des feux. Bonne nuit les petits.

Vendredi et Samedi, c'est glandouille toute la journée: On retourne se poser sur la plage artificielle, on lit, on fait des sudokus et surtout, on lave notre linge en prévision de notre départ Dimanche matin.

En conclusion, Brisbane, c'est notre gros coup de cœur: La ville est super agréable à vivre, les gens sont ultras cools et ouverts. Quelqu'un qui visite la cote Est de l'Australie ne peut pas faire l'impasse sur cette ville. On ne compte pas le nombre de fois où on s'est regardé en se disant : 'wouaw, t'imagines un peu si on s’installait là, on pourrait faire ci, faire ça." Bref, elle arrive directement au top de nos villes préférés ici bas !

mercredi 16 mai 2012

Byron Bay: premiers émois sur la côte Est

 

Ça y est, on a enfilé les sacs à dos et Anu nous a déposé à la gare pour nous rendre à la gare routière de Sydney où notre bus décolle dans quelques heures. On profite du temps sur Sydney pour faire un tour rapide au marché de Paddy, le temple des bidules chinois à bas prix. Parce que sur la route il va nous falloir une montre pour ne pas avoir à laisser le téléphone allumé 24/24h et risquer de ne plus avoir de batterie au moment opportun. On opte donc pour superbe ballon de foot porte clef à 5 dollars. Trop top.

La compagnie de bus qu'on a choisi, PREMIERS, est étrangement peu connue des backpackers, qui lui préfèrent la plus connue Greyhound. Pourquoi, on ne sait pas trop, car le trajet est moins cher et propose grosso modo les mêmes prestations.
Petit diner dans un restau viêt et on monte dans le bus, solidement équipés de nos duvets pour les 14h de bus à venir.

Finalement, on ne verra pas trop le temps passé, car malgré quelques arrêts en pleine nuit au milieu de nulle part, on aura pu dormir une grosse partie du trajet. On débarque à Byron Bay à 8h30 du matin et on commence par chercher où planter la tente ce soir. Deux options: le camping sauvage au risque de se faire réveiller en pleine nuit par la police (il est interdit de camper dans les parcs nationaux hors des sites payants), ou alors de chercher un camping pas trop cher.

On se dit que le mieux à faire c'est de laisser les sacs à l'office du tourisme et de visiter le phare de la ville, en espérant trouver un coin peinard pour la nuit au passage. La marche est longue, quelque 6km, mais la vue en vaut la peine. On arrive au sommet du mont pour voir ce superbe phare de 1801, le plus puissant d’Australie et surtout le plus à l'est du pays.

On revient tranquillou en ville par un sentier sacrement escarpe où on tombe sur un portefeuille contenant pas mal d'argent en liquide. On jette un œil à gauche, un œil à droite, et on se demande ce qu'on en fait... Finalement, on rencontre un kilomètre plus loin la petite dame ayant égaré l'objet, à qui on le remet avec tout son contenu. Que voulez vous, on est honnêtes! Espérons que cela paiera à l'avenir.

Retour donc à l'office du tourisme où la dame nous indique un camping pas très loin faisant une promo, 12,5 dollars par jours et par personne. En plus, c'est une "easy walk" (une marche aisée) pour s'y rendre qu'elle nous dit. Parfait, on ira donc la bas!

En fait, une easy walk, dans la tête de la nana de l'office du tourisme, c'est 4 bornes sous le caniar avec 25kg de matériel sur le dos chacun. Nous, on trouve que ça ressemble plus à un entraînement de la légion qu'à une easy walk non?

Bref, après presque une heure et quart, on arrive sur place et on peut enfin se poser. L'avantage c'est qu'une fois la tente montée, elle l'est pour les trois prochains jours et qu'on peut laisser nos affaires ici pour se promener. Le repas du soir est économique: des gâteaux aperos et deux tartines de rillettes de thon, parce qu'on surveille d'avantage notre budget que notre ligne.


Notre première nuit nous a permis de mettre à l'épreuve les duvets qu'on trimballe depuis le début, dans les conditions de nuit d'automne en plein air: il fait à peine 12°c dehors quand le soleil se couche, et on est bien contents finalement d'avoir emporter ces duvets costauds pour nous tenir au chaud!

Le lendemain, on décide de profiter de la ville et de ces immenses plages de sable blanc. Ici, la vie est vraiment à la cool, les surfeurs se promènent pied nus dans la ville et de vieux hippies trainent les rues. Mais, rassurez vous, le tout a bien été récupéré par la société de consommation: les enseignes de marque de surf, les restaurants de luxe et autres boutiques à touristes ont submergé cette charmante bourgade.

On passe les deux jours suivants affalés sur la plage, sous un superbe ciel bleu à simplement profiter du temps. On avait pas encore fait ça depuis le début de notre aventure et ça fait un bien fou. La, on a enfin le sentiment d'être en vacances :-)

 A 10h15, on grimpe dans le bus qui nous emmène vers notre prochaine étape: Brisbane !

mercredi 9 mai 2012

Allez min fiou, on va din ch'nord !

 

Quelques jours de plus sans nouvelles sur le blog. Désolé. Mais on vous avez prévenus, étant sur Sydney, il ne se passe pas grand chose. Rassurez-vous, aujourd'hui on ré-enfile le sac à dos et on repart à l'aventure.

Jim et Anu sont rentrés dimanche matin, vers 8h, et on a donc passé les deux jours d'avant à briquer la maison de fond en comble, à désherber le jardin et nettoyer les extérieurs. Car on avait vraiment envie qu'ils voient qu'ils peuvent nous faire confiance. On pense qu'ils étaient contents, vue les remerciements qu'ils nous ont adressé tout au long de la journée.
Le dimanche midi, ils ont invité l'autre fils d'Anu, Christian, ainsi que sa femme et ses enfants à prendre un chouette brunch sur la terrasse de la maison. Fromage, toast, charcuterie, salade et un tas de trucs auxquels on a pas l'habitude en tant que Francais pour le petit dej'.
Mais c'est vraiment agréable, l'ambiance est super, au point qu'on est pas irrité par le tour de vérification qu'Anu fait après le repas. "Oh, vous avez pas cueillis les haricots. Ah, les plantes de la terrasse sont sèches. Bla bla bla"
On commence à connaitre un peu son caractère et sa manie de ne pas supporter l'inactivité, on va pas se froisser pour si peu.

Lundi, nous sommes montés sur Sydney pour aller chercher le pass de bus qui va nous permettre de visiter les 2700km de cote jusque la ville de Cairns. C'est pas donné, quelques 300 dollars par personne, mais le pass va nous permettre de nous arrêter autant de fois que l'on veut sur le trajet pour voir un max de trucs. Certes, nous n'aurons pas la liberté qu'offre une voiture, mais en même temps, on aura pas non plus tous les inconvénients qui y sont liés. (voir épisodes précédents)
Nous sommes allés la semaine dernière chez Big W, le supermarché qui vends un tas de trucs pas chers, pour nous procurer une petite tente et un matelas gonflable. L'expérience de la Grèce il y a quelques années nous a montré qu'il faut assurer le couchage pour profiter vraiment d'un trip en sac à dos. Quitte à se charger de quelques kilos en plus.

Mardi, nous avons accompagné Jimbo à la fabrique, pour lui filer un coup de main afin de remplir une commande de porte-étiquettes en métal qu'il fabrique à la main et qu'il revend à des grossistes. 3000 pliages de fil de fer plus tard, Jim nous file 80 dollars pour nous remercier du coup de main. Il dit que ça facilitera un peu le voyage, et nous, on est super heureux. Quelque part, en tant qu’hôte de HelpX, rien ne l'oblige à nous payer. Il est cool Jimbo !

Et voilà, nous sommes Mercredi et on vient de boucler nos sac à dos avec difficulté. Parce qu'on s'allège temporairement de la moitié de nos affaires, histoire d'être "un peu" plus à l'aise sur la route. Malgré tout, les deux sacs à dos sont pleins à craquer, les duvets accrochés sur les cotés et la tente qui pendouille à l'arrière. On verra bien comment se passeront les premières nuits.

Pour le programme, on a prévu de faire du camping sur les premiers jours, avant d'arriver à Brisbane où nous seront hébergés chez une fille qu'on a contacté sur le site de CouchSurfing: Le principe est d'être hébergés gratuitement, sans contrepartie. Il faudra seulement faire notre propre nourriture et un brin de causette avec nos hotes. Vachement plus convivial qu'une auberge de jeunesse où s'entassent tous les routards Français.

On postera au plus tard des nouvelles à notre arrivé à Brisbane le 13 Mai, donc d'ici là, portez-vous bien !


PS: On vous avez promis deux vidéos de roller derby dans le précédents post, malheureusement, la vidéo refuse de se mettre en ligne, que ce soit sur youtube ou sur flickr...

mercredi 2 mai 2012

Oui, on est toujours là

 

Oulalala, plus de 15 jours sans avoir posté sur le blog. La page d’accueil de celui-ci commence à sentir la poussière et des toiles d’araignée grimpent le long des cadres des images. Désolé, on se laisse vivre.

Parce qu'on se doutait bien que le mois d'Avril passé chez Jim et Anu à garder leur maison serait une parenthèse dans l'aventure qu'on vit en Australie. Attendez, on a pas dit qu'on regrettait d'être ici, mais si nous sommes revenu sur Sydney c'est pour renflouer un peu le compte bancaire avant de reprendre la route en direction du Nord et de la Gold Coast.

Alors, à quoi ressemble une de nos journées type? Déjà, on commence par se lever vers 10h, sans trop se presser. Petit déjeuner en terrasse quand le soleil est là, sinon, on reste à l'intérieur. Car l'Automne est désormais bien installé en Australie, et la région de Sydney souffre d'une petite baisse de température à laquelle on a du mal à s'habituer. Rien de bien méchant, mais les journées ensoleillées peinent à faire monter le mercure au dessus de 23°C. C'est tout à fait raisonnable nous direz-vous, mais le soir, on frissonne un peu quand le soleil se couche. Donc, une fois le petit déjeuner englouti, c'est le moment de faire chauffer les ordis portables. Fred se met au développement du site pour l'ami de la famille italienne de Mildura, et Anne-Cath passe une grande partie de ses journées à planifier notre futur itinéraire, l'autre partie de ses journées à faire du ménage et à entretenir la maison. Et Fred refuse de l'avouer: Ça n'a rien d'une configuration de couple macho :D Quand bien même Anne-Cath lui prépare des cafés sur commande... Dans l'aprem, histoire de profiter un peu de la journée, on prend les deux chiens, Pookie et Issy pour une petite balade au bord de la rivière. Le soir, on se fait un petit feu dans la cheminée et on se regarde un petit film sur la télé du salon.

De temps en temps, heureusement, on prend le train pour Sydney histoire de se rendre dans des évènements. Samedi dernier, on est ainsi allé à une compétition de Roller Derby au parc Olympique de Sydney. L'occasion pour nous de découvrir ce sport qui cartonne ici et qui fait son apparition en France depuis quelques années.

ROLLER DERBY, Kézako ? Très populaire dans les années 50-60, ce sport a perdu petit à petit l’intérêt des foules au fil du temps, pour ne réapparaitre au Texas au début des années 2000. Il consiste à faire s'affronter sur une piste ovale deux équipes de filles sur des rollers quad. Dans chaque équipe, on trouve une Jammeuse, qui porte une étoile sur le casque. Le but de cette jameuse est de dépasser les membres de l'équipe adverse sur le circuit, et de faire gagner des points à son équipe pour chaque concurrent doublé. Bien entendu, chaque équipe empêche la jammeuse adverse de passer et cherche à ouvrir la voie à sa propre jammeuse. Les filles ont le droit et même l'obligation de jouer des coudes pour parvenir à leurs fins. Enfin, façon de parler, car il est interdit de donner des coups de coudes ou d'utiliser les mains pour déséquilibrer les adversaires. Chaque round, ou jam, dure 2 minutes, à la fin duquel l'équipe a trente secondes pour changer sa composition avant de se relancer sur la piste. Un match dure une heure.
 C'est donc deux matchs entre équipes de Sydney qu'on a eu l'occasion de regarder ce Samedi. Et autant vous dire qu'on a adoré cette ambiance un peu rock'n roll qu'on a trouvé dans le gymnase Olympique: Les filles ne se prennent pas au sérieux, s'affublent de pseudonymes guerriers et jouent des coudes dans une ambiance vraiment bon esprit. Ici, même si le sport est violent, personne ne cherche réellement à faire mal, et les participants conservent un esprit courtois et bon enfant.

Un peu plus tard dans la semaine, nous sommes allés dans le quartier de Surry Hills pour voir jouer notre pote Pat Cappocci, qui jouait dans une formation Jazz/Blues avec son contrebassiste. Le concert avait lieu dans un restaurant un peu chicos, et on s'est vite retrouvé comme deux idiots debout à l'entrée de la salle. L'ambiance était d'avantage au diner accompagné de musique qu'à la soirée rock'n roll : Pas de place pour danser, pas de tables libres pour se poser boire une bière, et la totalité du restaurant déjà réservé pour d'autres soirées privées. Finalement, on sera resté à peine trois-quart d'heures, avant de rentrer, déçu de n'avoir pas vraiment pu profiter du groupe.

Et voilà à peu près tout ce que nous avons fait de sympa sur ces deux dernière semaines. Du reste, la collocation avec le fils d'Anu se passe de mieux en mieux: Il socialise un peu plus avec nous et va même cuisiner pour nous ce soir! Une grande première ! De là à ce qu'il commande chez Pizza Hut, on ne serait pas vraiment étonné.

On a hâte désormais de recevoir le premier versement pour le travail effectué par Fred sur le site Web, et de prendre le bus pour le Nord, avec pour objectif Cairns et la Grande Barrière de Corail.

En extrabeat-bonus, deux petites vidéos pour rendre compte de l'ambiance dans le parc Olympique: