lundi 26 mars 2012

L'Italie en Australie.

 

Le suspense est énorme depuis notre dernière mise à jour n’est ce pas ? Vous attendez tous fébrilement que nous mettions des infos sur la famille qui nous héberge, des images et tout et tout. Malheureusement, pour vous, la connexion internet dans le coin est catastrophique et les mises à jour se révèlent compliquées.

Revenons au soir de notre incident de voiture. Il est 17h et on n’arrive pas à redémarrer la voiture. Après avoir vérifié les trucs les plus évidents, Fred part frapper à la porte de la maison la plus proche. Une femme super souriante lui ouvre la porte, lui propose d’entrer pendant que son mari arrive. Celui-ci vient jeter un œil à la voiture, et on conclu avec lui que le problème doit venir du fusible principal qu’on trouve sous le capot. Il nous dit que son beau frère est mécano et qu’il peut passer ce soir jeter un œil et voir ce qu’il peut y faire.
En attendant, Joe et Rosa nous l’interdisent : On ne dormira pas dans la voiture, ils ont des chambres de libre et ils sont supers contents de rencontrer des gens comme nous. On partage leur repas, des pizzas maisons délicieuses, et on discute beaucoup.

Joe est manager dans un magasin d’accessoires de sécurité, Rosa est cuistot dans un salade bar avec leur fille Marlina. Ils ont également deux fils, Jospeh et Jacob, qui vivent respectivement sur Melbourne et Adelaide. Leur maison est hallucinante : 5 chambres, deux salles de bains, une piscine extérieure, une salle de jeu avec billard, une salle de projection avec projo Full HD, Home Cinema et tout le toutim ! Pourtant, ils nous expliquent qu’ils sont contents de ce qu’ils ont pu s’offrir mais qu’il ne s’agit que d’une « petite » maison Australienne. Décidément, on a hâte de voir ce qu’est une grande maison dans ce pays !

Depuis deux semaines, on est donc hébergé par cette famille incroyablement accueillante, et on a du mal à partir tellement on s’y sent bien. La veille de notre arrivée, se tenait une énorme fête pour les fiançailles de l’un des deux fils, avec plus de 250 personnes présentes dans le jardin, et Rosa et Joe sont vraiment déçus qu’on n’ait pas pu assister à ça. Peut importe, Samedi, leur fille fête ses 30 ans et cette fois-ci, pas question qu’on manque les festivités. On rencontre un peu plus chaque jour les amis et la famille de nos hôtes, et le surnom de « french Invaders » commence à nous coller à la peau. La bouffe d'anniversaire est drôlement cool: Petit déjeuner avec une partie de la famille le dimanche, on fait la rencontre de Joseph qui est remonté de Melbourne pour faire une surprise à sa sœur.

La ville de Mildura n’est pas en soit très intéressante : Des vignes partout autour, une urbanisation en damier comme dans une ville américaine, et un centre ville qui regroupe quelques enseignes et un centre commercial.
Non, ce qui nous fait rester ici depuis tout ce temps, c’est vraiment la relation qui se noue avec Joe, Rosa et leur fille. On a le sentiment de faire partie de la famille, alors qu’on s’est contenté de tomber en panne devant leur maison. Ils nous ont laissé les clefs de chez eux, nous invitent à nous servir dans le frigo et les placards autant qu’on veut, et les discussions et moments qu’on partage nous donnent l’impression d’être un peu enfants. D’ailleurs, c’est comme ça qu’ils nous présentent autour d’eux : Leurs enfants français. C’est vraiment étrange, on ne saurait comment vous l’expliquer, mais on pense que le fait d’être si loin de chez nous, de rencontrer par le plus grand des hasards des gens aussi généreux dans un moment où on est vraiment en galère, tout cela à tendance à décupler les sentiments.

Au point qu’après une semaine chez eux, on avait pensé partir pour voir un festival rock n roll dans le New South Wales, et qu’on a préféré resté plus longtemps pour profiter encore de tout ça !
Alors, pour faire le point, Elvis est réparé, le problème provenait en fait de l’anti démarrage, et il nous faut maintenant parfois refermer et rouvrir la voiture pour déconnecter celui-ci. On devrait décoller de Mildura tout début Avril pour rejoindre Sydney et garder la maison de Jim et Anu jusqu’à début Mai. On aura une meilleure connexion internet, et Fred va pouvoir se pencher sur des projets web qu’on lui a proposé, en espérant se faire un peu d’argent par ce biais.

Désolé si ce post est un peu chaotique dans sa mise en forme, il ne suit pas vraiment une chronologie comme les précédents, mais on a tellement de retard qu’on ne peut pas vraiment faire autrement.

vendredi 16 mars 2012

The Great Ocean Road, et le coût de la panne

 

Désolé, le billet va être long, mais on a pas eu de connexion avant pour pouvoir vous faire le point sur nos aventures ! Les photos arriveront plus tard, la connexion ici est vraiment trop mauvaise.

Comme prévu, on décolle de Melbourne ce Mercredi en fin de matinée. Nos hôtes sont plongés dans leurs préparatifs de mariage, qui se déroule dimanche, et on leur dit rapidement au revoir. Alors, vous vous demandez "mais pourquoi ne sont-ils pas restés plus longtemps histoire de participer à la fête ? Et bien figurez-vous que Nik nous l'a effectivement proposé... Sans en parler au préalable à sa future femme Katherine! Quand elle a appris qu'on envisageait de rester plus longtemps, on a tout de suite vu qu'elle n'était pas emballée.
C'est pour ça qu'on a préféré s'en tenir à notre plan initial et partir aujourd'hui.
On sort difficilement de Melbourne à cause de la circulation, et on se dirige sur la Princess Highway en direction de la côte la plus photographié d'Australie: La Great Ocean Road.

Sur la route, on fait halte dans la ville de Geelong, principal port de l’État du Victoria. La curiosité locale réside dans la centaine de sculptures en bois qui mettent en image sur le front de mer la vie et l'histoire de la ville.
Notre prochain arrêt et situé à Bells Beach, un peu après la ville de Torquay. Une superbe plage qui accueille les championnats du monde de Surf chaque année pour le weekend de pâques. C'est déjà super beau, mais on est loin d'avoir tout vu.

Car Lorne, la ville auprès de laquelle on campe ce soir, marque le début de la Great Ocean Road, comme en témoigne l'arche sous laquelle on passe en voiture. Le camping est un peu sommaire, mais gratuit: Deux toilettes, une cuve de récupération d'eau de pluie, et un repas cuisiné à la hate à la tombée de la nuit. Le ciel est couvert et la pluie tombe un peu pendant notre sommeil : Notre malédiction  semble repointer le bout de son nez.
Après un petit dej aux pancakes (on se refait pas :p ) on part digérer en visitant les superbes Erskin Falls, qu'on rejoint par une petite route de terre d'une dizaine de kilomètres, et une descente de quelques 250 marches. La remontée est bien costaud, on reprend la route, non sans s'être arrêtés à Teddys's Lookout au sommet pour prendre quelques photos.

La route longe l'océan et on est tenté de s’arrêter tous les 200m tellement les paysages sont superbes. On fait une petite pause au pied de cascades dont on a oublié le nom, on se mange un délicieux rockmelon et on reprend le volant, avant de bifurquer quelques kilomètres plus loin dan sun petit chemin à la recherche de koalas planqués dans les arbres. On en voit quelques uns,  mais ils sont hauts perchés et en train de pioncer, les fainéants !

On s’arrête le soir dans le Park Nationnal du Great Otway dans un lieu magnifique (et gratuit encore une fois): On roule quelques kilomètres dans sur une route de terre, on traverse un pont de bois et on se retrouve au milieu de la nature, au bord de la rivière, avec un emplacement pour faire du feu, qu'on s'empresse d'allumer.

Une bonne nuit de sommeil, trois quatre gouttes, et on se sent d'attaque pour voir LE gros morceau de cette route, à savoir le Port Campbell National Park. A partir de là, on en prend plein les mirettes ! Car déjà que les paysages sont superbes, mais en la météo nous gâte et décide de nous sortir un grand ciel bleu comme on en avait pas eu depuis trop longtemps. Sur cette portion, les falaises de roches calcaires, érodés par des siècles de marées, ont formés des arches, des gorges, des cavités et autres pics jaillissants des flots. La plus célèbre formation rocheuse, les 12 apôtres marquent notre premier arrêt. En réalité, les apôtres ne sont plus que 6, mais l'ensemble reste majestueux. On se rend compte de la popularité sur place par le nombre de cars de touristes sur le parking ainsi que par la boutique de souvenirs en construction: Ca sent l'usine à touriste ici!
Le midi, on se pose sur le sable, aux pieds des Gibsons Steps, taillés dans la roche, et on prend une petite série de photos pour marquer le coup. Encore une fois, on se sent tout petit face à l'immense masse de ces rochers antiques.
Retour en voiture, et prochain arrêt: Port Campbell! Une jolie bourgade, principalement tournée vers le tourisme et la pêche, qui possède une plage au milieu d'une crique sur laquelle on ne peut s’empêcher de se poser, même si on vient à peine de lever les fesses des Gibsons Steps.

La route continue le reste de la journée avec des arrêts tous les kilomètres: Tellement de belles choses, on en viendrait presque à être blasés... Non, allez, on rigole, on vous assure qu'on savoure chaque instant !
Le soir, on se pose dans un camping, payant cette fois-ci, parce qu'il faut bien qu'on se lave de temps en temps, et qu'on a besoin de se brancher à une prise pour recharger les batteries de portables et d'ordinateur. Chouette camping, bien équipé, et  à quelques kilomètres de la ville de Port Fairy, où se tient le lendemain un des plus grands festivals Folk du pays.

On décide ainsi d'y jeter un œil le lendemain, sans pour autant se dire qu'on va se prendre un pass deux jours, puisque ce style musical n'est pas notre tasse de thé. Effectivement, on a eu raison de pas payer puisque quelques heures dans la rue principale nous auront suffit, et on accroche pas vraiment aux artistes, parfois trop country, et souvent un peu mous. Désolé aux potes qui aiment ce genre de son, peut-être auraient-ils d'avantage accrochés que nous.


Avant de repartir, on réfléchi un peu à notre itinéraire et on se dit que repartir à Adelaïde sans avoir encore travaillé, c’est pas vraiment raisonnable. Même si on espère trouver du boulot dans les environs à Adelaïde Hills, ça fait une longue route, et cela rallongera d’autant plus le retour sur Sydney pour y être début Avril. Car si on coupe par le Nord, on rejoint tout de même Broken Hill dans le désert, mais en passant par Mildura, région très réputée pour ses vignobles. Chouette, sachant qu’il y a quelques semaines on nous a dit que la saison avait du retard, on devrait tomber pile poil au bon moment.

Sur la route, on est étonnés par une énorme colonne de fumée au loin. Et plus on monte vers le Nord, plus le paysage est embrumé. Au bout d’un moment, le soleil apparait carrément  rouge dans le ciel, c’est une sensation vraiment étrange.  On commence même un peu à flipper de se retrouver pris dans un incendie. On n’écoute pas vraiment les nouvelles à la radio auxquelles on ne comprend pas grand-chose, et encore moins la télé à laquelle on n’a pas eu accès depuis sydney. On s’arrête dans un camping gratuit en fin de journée, duquel on doit rapidement partir étant donnée la quantité de fumée qui empêche de respirer, et l’odeur de brulé qui prend aux narines. On roule encore une bonne heure histoire de sortir de cette purée de pois, et on se pose près d’un pont à l’entrée de la ville d’Hamilton. Un repas rapide, car l’air est frais ce soir, et dodo !
Le lendemain, en faisant trois quatre courses, on voit une affiche annonçant un rassemblement de Hot Rods dans une ville voisine : Ca, c’est un rencart pour nous ! On y fonce à 10h du mat’ et pour 2 dollars, on a pu voir une sacrée ribambelle de belles caisses. Y’a pas à dire, les Australiens ont le gout des Hot Rod de qualité, respectueux de l’esprit original. On remonte dans notre break, un peu déçus de ne pas avoir de flammes peintes sur les ailes avant, et on trace encore vers le Nord, avant de bifurquer vers l’Est pour rejoindre les montagnes du Grampians National Park, avec l’envie de découvrir de superbes coins sauvages et des cascades à tomber par terre.

Manque de bol, lors d’une pause dans la montée d’un col, on tombe en rade de batterie, impossible de redémarrer. Heureusement, ici c’est l’Australie, et il ne faut pas plus d’une minute pour que s’arrête un mec en 4x4 qui nous recharge la batterie avec son monstre de puissance. On rééchange les batteries et nous voilà partis dans la ville la plus proche, histoire de trouver quelqu’un avec un multimètre. L’idée, c’est de savoir si c’est la batterie ou l’alternateur qui nous fait défaut. Encore une fois, il ne faudra pas longtemps pour qu’un mec super sympa vienne nous tester tout ça, et nous expliquer que la batterie manque juste un peu d’eau, mais que tout roule. On est un peu deg’, on a pas forcément envie de s’enfoncer à nouveau dans les hauteurs et risquer de flinguer encore un truc sur la voiture. Du coup, la seule chose qu’on aura vu du National Park des Grampians aura été la ville de Halls Gap. Et encore, juste le marché local qui se tenait aujourd’hui. Youpi.

On s’arrête le soir au bord d’un lac, où le camping est autorisé, et on découvre encore une fois un endroit génial. De plus, c’est la fête du travail ici et le lundi est férié, donc pleins d’australiens sont venus passer un moment en famille et entre amis, à pécher, faire du ski nautique, ou simplement à profiter du superbe temps. Nous, on se dit que c’est vraiment bien, et qu’avant de chercher du boulot à Mildura, on peut bien se prendre une journée supplémentaire et dormir une nuit de plus ici.

Décollage le surlendemain pour Mildura, à 3-4h de route de là. Impossible de trouver un accès internet sur la route, ici les villages ne font pas plus de 300 habitants, et les bibliothèques sont des camions itinérants d’une ville à l’autre. Les distances commencent à être longues et on imagine à peine ce que cela donnera lorsqu’on ira vers Broken Hill, et qu’on roulera plusieurs centaines de kilomètres sans traverser la moindre bourgade… On arrive enfin à Mildura, on s’arrête directement chez MADEC,l’ANPE des productions agricoles dans le coin, histoire de commencer par la voie « officielle » la recherche de boulot. Et là, c’est la déconfiture : A cause du mauvais temps, la saison des vendanges s’est terminée beaucoup plus tôt que prévu, et il n’ya aucun boulot dans le coin à leur connaissance. On chope quand même le contact de quelqu’un qui rechercherait éventuellement une personne pour bosser l’après midi de temps en temps. Mais, celle-ci nous dira au téléphone que finalement non, ça ira, le temps n’est pas assez bon pour nécessiter l’aide d’employé. On part alors dans les alentours de la ville pour, comme à Shepperton, faire du porte à porte chez les fermiers pour proposer notre aide. On fait quelques vignobles, qui nous sortent le même couplet que chez MADEC. Ca devient de moins en moins drôle, et on a beau stopper le véhicule tous les 50m pour demander du boulot à chaque ferme, rien à faire.

Le comble, on vient de s’arrêter une nouvelle fois et la voiture refuse tout bonnement de démarrer ! Rien, pas de bruit de démarreur, pas de batterie qui rame, nada. On flippe sérieusement et on commence à vérifier tout : Fusibles, le contact, les fils de batteries, tout y passe. Au bout d’une demi-heure on se résigne à sonner chez des gens, pour demander de l’aide.

Et des fois, on aurait presque envie de faire breveter un nouveau proverbe ;
Malheureux en mécanique, heureux en rencontre !

Car la famille qui nous a ouvert sa porte nous a accueillis avec une générosité et une hospitalité incroyable. Vraiment, on n’a jamais vu ça auparavant. On vous en dira plus dans le prochain billet, car là il est temps de conclure celui-ci et de l’envoyer pour vous donner des nouvelles, mais sachez que nous sommes terriblement chanceux et heureux d’être tombé en rade devant la maison de ces personnes !!!
A tout bientôt chers lecteurs !



mardi 6 mars 2012

Comme dans un film

Panorama vu du toit de chez Nik.

 

Toujours sur Melbourne, on continue de profiter du temps libre pour visiter la ville et découvrir tous ses recoins.

Mercredi, on est tout d'abord allé visité l'ACMI, le centre sur les images animées situé sur le fameux Federation Square. Et parce qu'on se refait pas, on commence notre visite par l'expo présentant les meilleurs jeux vidéos indépendants de 2011. Fred bossant dans un magazine dédié à ce loisir, pas mal des titres présentés ne lui sont pas inconnus et finalement, il n'y a pas vraiment d’intérêt à cette expo. On peut bien sur jouer à tous ces jeux, mais c'est pas forcément ce qu'on a envie de faire pour cet après midi.

Alors on continue la visite par le musée en lui même, qui retrace l'histoire de l'image animée, de ses prémices sous forme de plaques de verres peintes à nos jours, en passant par les premières consoles de jeux et les séries TV cultes des années 70. L'expo est vraiment variée, elle ne se veut pas exhaustive mais elle a le mérite d’être super ludique et d'aborder des thèmes qu'on aurait pas forcément vu dans un musée français. Et oui, parler de l'évolution de la consommation des films en abordant le piratage c'est pas banal, et pourtant, tellement vrai. Il y a des moments forts dans la visite, comme la réplique de la caisse du film Mad Max, ainsi que les originaux des carnets de note du réalisateur, ou encore cette salle qui permet aux visiteurs de réaliser un effet de "Bullet Time", comme dans le film Matrix des frères Wachowski.
Cliquez ci dessous pour voir les vidéos:
http://www.acmi.net.au/timeslice/Timeslice.htm?file=ts-20120229-84df59e5a500dedb22bdb14c7ed574ef.flv
 http://www.acmi.net.au/timeslice/Timeslice.htm?file=ts-20120229-70a7998f62f170d705bff84919e85342.flv



On se dirige ensuite (à pied, quelques 4km de marche quand même :D) vers le Royal Botanic Garden, un superbe parc situé juste derrière la maison du gouverneur du victoria. Tiens, petite anecdote, que nous a expliqué Nik il y a quelques jours: Pour savoir si le gouverneur est chez lui, il suffit de regarder si le drapeau de l'état est accroché au somment de sa demeure. S'il n'y est pas, c'est qu'il est actuellement en déplacement. Bon, on imagine que s'il est juste sorti faire trois-quatre course, le drapeau ne bouge pas, mais c'est un truc qu'on aime bien regarder maintenant quand on passe devant. Le Royal Botanic Garden, donc, est un énorme parc qui regroupe un tas d'espèces végétales venues des quatre coins du globe. Cette collection a été commencé il y a super longtemps, en 1846 et ne cesse de se développer. Toutes les sections sont organisées comme de micros eco-systèmes, et la dernière en date a été inaugurée en 2006. Impossible de tout voir tellement le jardin est vaste, et on doit rentrer faire à manger avant qu'il soit trop tard.


Le lendemain direction Victoria Market, en vélo et avec Nik, pour faire le plein de fruits et de légumes frais (et bio). C'est toujours super agréable de se balader en deux roues dans la ville, même si le temps n'est pas vraiment génial. On va ensuite se promener dans Chapel St, légèrement excentrée du centre ville. Dans cette rue se sont développé pleins de petits commerces spécialisés dans le vintage et l'antique, et on flâne un peu toute l'après midi. On s’arrête devant une vitrine remplie de monstrueux gâteaux, qui ont l'air super appétissant. On fait les gourmands et on en commande trois instantanément ! ...Avant de regretter amèrement. Les gâteaux sont secs, pas bons, et on réalise alors que ce sont des asiatiques qui tiennent cette soit disant boulangerie à la Française. On le saura, les pâtisseries Made In China, c'est pas très bon.

On fait un saut rapide chez Chapel St Tattoo, pour voir le travail d'un artiste qu'on nous a recommandé, et qui est spécialisé dans le style de tatouages traditionnels américains. Andrew est super doué et on bave devant son portfolio. 
Le soir, après le repas, on part faire une balade le temps de quelques clichés de nuit de la ville.

Samedi, ici, c'est ... mariages ! Sauf quand le temps est complètement pourri et qu'on peut pas mettre le nez dehors de la journée. On profite quand même d'une légère accalmie pour aller faire un tour et 3-4 courses pour le repas du soir. C'est l'occasion pour Ankat de filer un coup de main aux demoiselles d'honneur d'un mariage, car la mariée à besoin d'un parapluie pour traverser la rue. Alors voilà Ankat qui s'improvise assistante le temps d'un passage piéton, ce qui lui aura fait tourné la tête !

Dimanche, le temps est un peu moins pourri et on file au Luna Park de Melbourne. Mais si, souvenez vous, à Sydney, le Luna Park. Et bien, ici, à Melbourne, ils ont le même type de parc d'attraction, avec la même façade d'entrée imposante, mais en mille fois mieux! Car ici le parc est délimité par de grande montagnes russes à l'ancienne. Depuis l'ouverture du lieu en 1912, celles-ci n'ont pas fait évoluées leur système de fonctionnement, et c'est assez ahurissant: C'est un employé qui se tient debout au milieu des wagons, qui actionne le frein en bas des descentes, et qui gère la vitesse de l'attraction. Bien sûr, ils doivent avoir un tas d'électronique de contrôle en plus, mais c'est dingue de voir que ce système est encore autorisé actuellement, à une époque où les conditions de sécurité sont de plus en plus draconiennes! Malheureusement, il n'est pas autorisé de prendre des photos sur l'attraction. Par contre, les sensations sont vraiment géniales, car on ressent le moindre cahot des rails, et c'est vraiment "à l'ancienne" dans tous les sens du terme. On a ainsi 20 fois plus de plaisirs que dans les manèges des grands parcs de France.

Retour dans le centre de Melbourne, ce soir Nik nous prépare des pizzas. En réalité, on appellerait d'avantage cela des tartes aux légumes mais c'est super bon quand même. Il fait sa pâte lui même, étale un fond de pesto maison sur celle-ci et ajoute différents légumes sur le dessus. C'est pas vraiment ce qu'on appelle nous des pizzas, puisqu'on y trouve ni fromage ni tomates, mais il faut reconnaitre qu'on a vraiment aimé. Et aussi, le champagne que nos hôtes nous ont servis a dû jouer en sa faveur. Car Nik et Katerine se marient le dimanche 11 Mars, et malheureusement, ils ne se rappelaient plus quelle était la marque de champagne qu'ils comptaient acheter. Il a donc fallu qu'on boive les deux bouteilles concurrente pour départager, quel dommage ! :D

Et voilà, le grand départ approche, on est pas vraiment prêt puisque toutes les affaires sont encore en vrac dans la voiture mais on a hâte de reprendre la route et de voir tous ces supers paysages qui nous attendent sur la cote sud !

vendredi 2 mars 2012

Vires acquirit eundo


Le titre de ce billet, c'est la devise latine originale de la ville de Melbourne, qu'on peut retrouver sous son blason. Cela signifie "Elle acquiert des forces durant sa course". Il fallait bien que Fred mette à profit ses années à étudier le latin au lycée, merci donc de votre attention.

Arrivés il y a quelques jours chez Nik et Katerine, on a largement eu le temps de se balader dans les rues du centre ville de Melbourne. Bah oui, quand on a aucun boulot a faire la journée, ça laisse pas mal de temps pour aller flâner à droite à gauche. On va essayer de vous raconter un peu tous les trucs qu’on a pu voir, dans cette bouillonnante ville de plus de 3,7 millions d’habitants.

Le premier jour, nous sommes partis en direction de Federation Square. C’est assez marrant, car dans Melbourne, de nombreux bâtiments ont conservé un style architectural victorien, qui contrastent radicalement avec la modernité de certaines constructions. C’est le cas du Federation Square, devenu suite à sa construction en 19XX le cœur névralgique de la ville. Il y a du monde sans arrêt dans ce petit quartier qui regroupe une galerie d’art, le musée des arts visuels animés ACMI, une boite de nuit, quelques restaurants et d’autres lieux de culture variés. C'est aussi là qu'on trouve un des plus gros arrêts du tram, où passent presque toutes les lignes, et la fameuse gare de Melbourne qui dessert les banlieues proches et les longs trajets. On se sera contenté cette journée là de flâner à droite à gauche, de prendre la température de cette ville qui nous étouffe déjà un peu: Contrairement à Sydney, ici les trottoirs sont bondés, le bruit est permanent, partout, oppressant. Les gens sont un peu moins polis, ils fument beaucoup plus dans la rue et n'hésitent pas à jeter leur détritus sur le sol. Là où Sydney nous avait séduits par sa propreté et son élégance, Melbourne nous laisse un peu de marbre de part son ambiance assez proche de Paris. Pas de panique, on est pas blasés, il reste plein de choses à découvrir dans cette métropole.

Le samedi, comme vous le savez désormais, c'est notre petit plaisir hebdomadaire, notre sortie favorite: On se balade dans les parcs à la recherche de mariages pour assouvir notre curiosité et notre coté voyeur.
On est servis aujourd'hui, et cela nous permet de découvrir également le lieu où sont signés les registres de mariages ainsi que des parcs vachement sympas aux alentours. La chaleur est d'ailleurs tellement écrasante qu'on se pose dans l'herbe en savourant une glace. On va plutôt attendre l'heure de rentrer pour préparer à manger à Nik et Katherin, puisque c'est le seul boulot qu'on a à faire pour eux.

Dimanche, on enfourche les vélos avec Nik pour filer au marché Victoria, le plus grand et le plus renommé de Melbourne. On vous avait déjà expliqué la personnalité très "écolo" de Nik, et ça ne devrait pas vous étonner si on vous dit qu'il achète tous ses fruits et légumes à un producteur bio. On lui file donc un coup de main pour porter tous ça jusqu'à son "cargo bike", dans lequel il transporte aussi Ned, son chien savant. C'est pour nous l'occasion de constater que les légumes bio sont également hors de prix ici: Comptez 3,50$ pour un avocat, et 5,00$ pour un kilo de tomates. Gloups. On est bien content de faire du Helpx et de laisser nos hôtes régler la note pour les courses. Retour à la maison et après une petite sortie "mariages" accompagnés du chien, la journée se termine par un barbecue/ Gin Tonic sur le toit de l'immeuble, alors que le soleil se couche sur la city. Superbe.

Le temps se gâte malheureusement dans la nuit: Un orage d'été vient apporter la grisaille et perturber nos plans de la journée. On se lève tout de même aux aurores, car on a promis à Nik de lui filer un coup de main pour tracter, afin de faire parler de sa manifestation de mercredi. Nous voilà donc à 7h du matin, sous une pluie battante, à donner des papiers trempés à des cyclistes en baragouinant "Rally for bike safety on Wednesday" (Manifestation pour la sécurité en vélo mercredi). Pas forcément amusant, mais on apprécie d'échanger un peu avec des Australiens, et surtout on apprécie la crêpe au chocolat que Nik nous offre dans un restaurant français du quartier. L'après midi sera assez calme, la pluie ne daignant pas s’arrêter. Fred en profitera donc pour filer un coup de main à Nik, pour développer le nouveau site web de son groupe pour l'amélioration des conditions des cyclistes dans Melbourne. Il est désormais visible ici: http://www.melbournebug.org/

Mardi matin, alors que le pauvre Nik se retrouve à aller tracter tout seul sous la pluie, nous retournons à St Kilda pour montrer la voiture à 3 allemands éventuellement intéressés pour nous l'acheter. On se dépêche de rentrer dans le centre ville pour pouvoir profiter de la visite gratuite de la mairie qui a lieu tous les jours à 13h. Le guide est un vieux bonhomme à l'accent britannique hautement aristocratique qui nous explique trois-quatre choses sur les tableaux et les pièces du bâtiment. On ne comprendre pas tout, voir très peu de choses, mais ce qu'on attend surtout c'est de voir la salle de concert qu'héberge la mairie. Cette salle est la plus ancienne de Melbourne, et malgré le feu qui l'a ravagée dans les années 20, elle possède un des orgues les plus impressionnants au monde. Le guide s'attarde dans les coulisses de l'énorme instrument, mais vous ne pourrez malheureusement pas en profiter, Fred a oublié sa batterie de rechange pour l'appareil photo.
Après un arrêt pour récupérer une batterie chez nos hôtes et pour manger un morceau, on décide de suivre la promenade préconisée par le guide qu'on utilise beaucoup ici, le Lonely Planet. Si vous envisagez de voyager dans un pays étranger, on vous recommande cette collection qui est extrêmement complète dans les hébergements, les restaurants et surtout les lieux intéressants à visiter, tout en ponctuant les pages d’anecdotes super sympa. On marche donc au travers de la ville, en passant souvent dans des coins qu'on a nous même découvert lors de nos pérégrinations des jours précédents. On voit tout de même le Parliement House, qui est le plus vieux bâtiment du 19e a être encore utilisé comme un bâtiment public. Petit détour par Chinatown (il y en a un dans chaque grande ville décidément) et on retourne vers Flinders Lane pour rejoindre la famille avant que la petite ne rentre de l'école.

Voilà, les journées sont surtout consacrées à flâner, puisqu'on a pas mal de temps devant nous, et on savoure le fait de ne pas avoir à se soucier de notre compte en banque ou d'autres soucis techniques. A bientôt pour la suite de notre périple.


Attendez ! Partez pas ! On nous demande des nouvelles de Elvis ! Est-il mort ? A-t-il été adopté par une autre personne ?
Et bien, malgré le fait que nous ayons eu quelques personnes intéressées, notre fidèle destrier n'est toujours pas vendu. Alors, on a cogité (encore) et on a changé nos plans (encore). Car il y a eu du nouveau depuis la semaine dernière, ce dont nous ne voulions pas parler de ça avant que ça se confirme. Nous avons eu un coup de fil de Jim, notre hôte de Sydney, qui prend régulièrement des nouvelles de nous. Il nous a expliqué qu'il partait avec sa femme Anu au mois d'Avril pour une croisière d'un mois, et qu'il serait ravi de nous laisser la maison pendant ce temps. Tout le monde est gagnant, car lui peut partir l'esprit tranquille, et nous nous pouvons retourner dans cette ville qu'on aime vraiment, sachant que Fred a peut-être du boulot sur place dans la conception de sites web.

Bref, on a donc décidé de garder Elvis, de faire un saut pendant le mois de Mars jusqu'à Adélaïde, de revenir tranquillement pour début Avril sur Sydney, et d'y rester le temps de la croisière de Jim et Anu. Bien sûr, on ne prendra pas le même itinéraire qu'à l'aller, et on a déjà repéré des trucs supers à voir sur la route.