mardi 7 août 2012

Au revoir Sydney, il faut rentrer !

 

Pour ceux qui ne le savent pas encore, notre trip touche à sa fin.Alors, normalment, il nous restait encore un mois avant de rentrer en France. Mais, notre compte en banque en a décidé autrement. Nous écourtons donc nos loooongues vacances et rentrons plus tôt que prévu, le 10 Aout. Parce que l'australie a beau être magique, rester simplement pour rester, il n'y a pas vraiment d’intérêt. On voit déjà certains de nos potes tout excités à l'idée de nous revoir, mais ne nous affolons pas, n'ayant ni job ni argent, nous ne serons pas de retour sur Paris avant le mois de Septembre dans le meilleur des cas.
Pour ceux qui s'inquiètent de notre moral, rassurez-vous, tout va bien et on a la pêche ! Nous ne regrettons rien et avons vécu une magnifique aventure ici au pays des koalas levant, qui s'est révélé être une super expérience de 7 mois tout de même ! Ce fut un voyage très enrichissant, qui au delà de l'aspect simplement touristique, nous aura énormément appris sur nous même. La preuve, Anne Cath s'est découvert un amour incommensurable pour les chiens!

Cette dernière semaine en Australie aura été riche en émotions. Jim est tellement déçu qu'on parte qu'il trouve tous les prétextes imaginables pour nous faire rester. Et n'importe qu'elle sujet de conversation devient pour lui un prétexte pour nous dire qu'on va vraiment vraiment lui manquer.
Ils nous ont donc emmenés visiter la maison de Christian, le fils d'Anu. Une énorme batisse sur un terrain de 5 hectares, avec des lamas, une piste de karting, un étang, des poules, etc... On en a profité pour faire une randonnée dans le bush, pour se rendre à une superbe cascade où il est possible de se baigner l'été.
Le vendredi, Jim et Anu nous ont ensuite invité au restau pour nous dire un dernier au revoir... Snif...

On est donc cette semaine passé une dernière fois sur la chaise du tatoueur, histoire de terminer notre souvenir. On est également partis nous promener dans Sydney, pour graver dans nos mémoires les images du harbour bridge, de l'opéra, des rues et de l'ambiance de la ville. C'est terrible de se dire que c'est la dernière fois où on verra tout ça...

Donc, quand vous lirez ces lignes, nous serons déjà dans l'avion, voir dans la ville de notre prochaine étape: Singapour. On se voyait mal rentrer comme ça, donc on a pris un hôtel dans cette ville et on va profiter d'une escale de 4 jours pour visiter et flâner au bord de la piscine.

dimanche 5 août 2012

Vacances en Italie en plein Melbourne

 

Vous vous demandiez bien ce qu'on retournait faire à melbourne hein? Et bien c'est tout con: on a pris un vol Sydney-melbourne juste pour faire une surprise à nos amis italiens rencontrés à Mildura au mois de mars. Ces derniers sont venus rendre visite à leur fils Joseph, qui était de mèche avec nous et est venu nous chercher à l'aéroport. On débarque donc à une heure du mat' chez le fils, qui leur demande sur la route de l'aéroport à chez lui de se réveiller et d'enfiler un truc.
Rosa et joe sont super émus de nous voir arriver alors qu'ils s'attendaient à ne plus jamais nous voir en chair et en os. Car on prépare notre coup depuis quelques semaines et chaque fois qu'on les a au téléphone, on se plaint de ne pas avoir les moyens de revenir les voir avant notre départ en France. Le truc qui a tout change, c'est qu'anne Cath a trouvé des billets d'avion extrêmement bas sur un site français. On a sauté sur l'occasion!!!

On passe donc une partie de la semaine avec eux à se goinfrer de spécialités italienne, que rosa cuisine incroyablement bien, ou dans des restau où ils nous emmènent. Ça fait terriblement de bien de voir ces gens qu'on apprécie énormément!

Le jeudi, ils doivent retourner en traînant les pieds à Mildura pour le boulot, on se retrouve donc seuls avec le fils.
On profite des journées pendant que celui-ci travaillé pour visiter certains quartiers qu'on avait pas eu l'occasion de voir, comme Fitzroy et ses ribambelles de boutiques retros et vintage. Le samedi soir, joseph nous emmène dans le centre pour passer la soirée dans une sorte de boite, où on découvre que l'ambiance est radicalement différente d'en france: on commence par scanner votre carte d'identité à l'entrée, et à l'intérieur, pas question de vous balancer les titres du moment par un quelconque dj. Non, ici, c'est un groupe qui reprend les titres du moment, comme black eyed peas ou encore fun. Ça reste de la pop sans saveur, mais au moins le plaisir du live ajoute un plus. Et avec quelques bières derrière la cravate on
enflamme le dancefloor! On rentre sur le coup des 3h, apres avoir découvert les taxis de Melbourne qui refusent de nous prendre sous prétexte que la course est trop courte... C'est illégal mais tous le font. Ah, et on se doit de faire un parenthèse sur les nenettes australiennes qui sortent le samedi soir: Elles sont vetues tellement légèrement que l'étape suivante sur leur façon de se saper pour sortir serait de se balader en bikini dans les rues. Peut importe que ce soit l'hiver, ici elles sont toutes en micro jupe et dos nu... Le truc inimaginable en France si ces dernières tiennent à leur vie!



Bref, après trois heures de sommeil on se lève difficilement pour prendre l'avion du retour, direction Sydney!


mercredi 25 juillet 2012

Manly, Coeurs à vifs


Suite de notre mois passé en Juillet chez Jim & Anu dans la banlieue de Sydney. Les journées n'ont rien de particulièrement trépidantes, puisqu'on passe la plupart d'entre elles à la fabrique de shampoing de Jimbo.

Habituellement, on s'y tourne les pouces dans la bonne humeur, entre vidéos youtube et blagounettes avec le patron. Mais cette fois-ci, c'est différent: Jim a une grosse commande de shampooing et d'après-shampooing à honorer, et comme à son habitude, il s'y prend au dernier moment, et il faut cravacher sévèrement pour pouvoir tout finir dans les temps. Vous vous souvenez peut-être qu'il est aussi à la tête d'un business de machines à remplir des flacons ? On utilise donc celles-ci pour mettre en bouteille les shampooings qu'il fabrique, façon chaine de production. Anne-Cath place une bouteille sous le bec de la machine, appuie du pied sur le déclencheur, PSHIIIT, 250ml dans le flacon que Fred récupère, ferme avec le bouchon et pose sur le tapis roulant. Tapis sur lequel les bouteilles sont marquées du numéro de série (pour être en accord avec la législation européenne, ici les Australiens s'en foutent). Une fois le bout de chaine remplit, on met tout ça en carton et PAN! sur a palette. On a du faire plus de 10 000 bouteilles en quelques jours, et le soir on était un peu comme Chaplin dans "les temps modernes": Anne-Cath tapait du pied sans raison et Fred vissait un peu tout et n'importe quoi. Le bon coté des choses, c'est qu'on peut avoir des days off plus souvent, puisqu'on bosse le double du temps qu'on est censé.

Pendant ces jours de repos, on en profite pour continuer à se balader dans les environs, et voir les trucs qu'on a pas encore eu l'occasion de visiter. C'est ainsi qu'on a pu voir la plage de Manly, l'une des plus célèbres de Sydney. Mais pour nous, frenchies lycéens dans les années 90, c'est surtout le lieu de tournage de la fameuse série TV "Hartley Coeurs à Vifs". Notre objectif, c'était bien entendu de pouvoir voir le lycée où était tournée cette série. Malheureusement, les deux écoles ayant servies de plateau ont été rasé dans les années précédentes dans le cadre d'un plan de rénovation du quartier. Certes, il reste toujours les bords de plages mais honnêtement, on se souvient pas assez des épisodes pour reconnaitre les lieux avec exactitude.

La journée commence ainsi par une traversée en Ferry jusqu'au port de Manly. On jette un coup d’œil à la plage principale, blindée de monde en ce dimanche d'hiver ensoleillé.  On s'engage ensuite dans une bonne balade de 10km en bord de mer où on traverse le parc National du port de Sydney. Vraiment chouette, mais crevant. On rentre lessivés à la maison après la tombée de la nuit.

Le lendemain, on passe une nouvelle fois la journée à l'usine de shampooing de Jim, mais Anu nous demande d'être ponctuel le soir pour le retour, car Christian, le fils de celle-ci, vient manger avec sa femme et ses enfants. Ok, on rentre donc à l'heure, pas question de faire attendre le colonel. Au moment de rentrer dans la maison, "SURPRIIISE ! HAPPY BIRTHDAY Anna !". Christian se rue sur nous, nous colle des chapeaux sur la tête, et les enfants éclatent des bombes à serpentins sur Anne-Cath. Celle-ci ne s'attendait pas du tout à ce qu'on lui fête son anniv' la veille, et Fred doit également avouer qu'il n'avait rien vu venir. Anu a passé la journée dans la cuisine pour nous concocter un bon repas et un gâteau au chocolat à tomber par terre ! L'ambiance est super, on se marre bien, et ça fait sacrément plaisir de fêter ça aussi loin de la famille.

Le lendemain, on prend un jour de repos malgré le fait qu'Anu ait cherché à nous réquisitionner pour bosser dans le jardin. On se prépare donc et on chope un ferry en direction de Luna Park, où Fred espérait prendre quelques photos de la reine du jour. Manque de bol, le parc est fermé le mercredi et on se rabat donc sur les quais pour profiter du soleil de cette superbe journée. On fait le chemin du retour à pied, en traversant le fameux Harbour Bridge. A milieu de celui-ci, on s'arrête et Fred sort de son sac un cadenas qu'il a fait gravé pour l'occasion. Anne-Cath l'accroche au grillage et on jette la clef dans le port, en espérant revenir un jour ici et retrouver ce souvenir qu'on laisse à la ville de Sydney. On se pose ensuite de l'autre coté du pont, et on débouche une petit bouteille de "champagne" qu'on déguste à même les verres en plastiques. Trop glamour. Le soir, on trouve un petit pub pour se prendre un repas simple, mais pas pour autant abordable: Ici, à Sydney, tout est cher, notamment les sorties et les restau. Et puis, il faut savoir que les Australiens ne sont pas vraiment portés desserts, et qu'on devra attendre d'être à la maison pour souffler les bougies, car le restau où nous sommes allés ne propose aucun gâteau...

On finira la semaine à la fabrique pour aider Jimbo, et le samedi, nous décollons en direction de Melbourne! Vous saurez pourquoi on retourne là-bas dans notre prochain post!

vendredi 20 juillet 2012

Cairns, second round, et retour sur Sydney

 

Ok, on plaide coupables. On écrit plus rien depuis deux trois semaines, on vous oublie, on vous laisse tomber, bref, nous sommes des monstres. Désolé.
On va essayer de vous faire un petit résumé de ce qui s'est passé pendant tout ce temps, mais accrochez-vous, va y avoir de la lecture !

Commençons donc par notre deuxième semaine sur Cairns. On était censés la passer avec une autre famille d'hôtes, dans un centre de formation massage pour massage thai, ou hindoux, ou bien Raiki. Bref un truc de massage asiatique. La femme nous avait contacté car elle recherche de l'aide poires réaliser une vidéo présentant son activité. Autant dire que c'était un travail tailler sur mesure pour nous qui dans le cadre de notre asso en france réalisons des courts métrages et des clips. Toutefois, le jour du départ de chez Kathy, on a préféré appeler notre future hôte pour décliner son offre: Kathy ne va pas avoir de personnes pour l'aider avant une semaine et on a mal au coeur de la laisser toute seule ainsi avec ses problèmes de dos qui l'empêche de se déplacer correctement. Parce que même si Kathy a des côtés un peu chiants ( le fait de mettre ses doigts dans la nourriture sans arrêt est un exemple parmi tant d'autres), on s'est vraiment liés d'amitié avec elle.

La deuxième semaine, on la passe donc à nouveau chez elle, où on ne travaille pas des masses, où on joue au billard et où ne fait pas grand chose non plus de nos journées. On ne sort plus trop sur Cairns car on commence à compter nos sous, et le transport n'est pas donné. Vous vous demandez surement à ce moment de la lecture "Mais pourquoi comptent-ils leurs sous ces idiots, Fred a fait un site web en Avril, il devrait avoir touché son salaire !" Merci à vous d'utiliser le conditionnel, car Fred n'a touché aucun salaire pour ce boulot. En fait, il n'en touchera même jamais, car le type qui l'avait engagé pour bosser sur ce projet s'est ravisé, et a décidé que finalement, non, c'était pas une bonne idée ce site web. Du coup, on est passablement énervé envers ce mec, et on se retrouve un peu sans le sou, car on comptait un peu sur cette somme pour profiter de la fin du voyage et avoir un petit pécule pour notre retour chez les mangeurs de grenouilles...

Bref, arrêtons de nous faire plaindre, parce qu'on vit quand même de chouettes moments ici. Samedi soir, nous sommes allés en ville pour une soirée "roller retro", où on chausse les rollers dans une ambiance 60's et 70's sur une piste aménagée. Enfin, ça, c'était sur le papier. Kathy s'est gentillement proposée de nous déposer en ville, et nous a annoncé qu'elle se ferait une petite sortie au casino pendant ce temps. Dommage, ça nous aurait bien botté aussi le casino. On débarque donc dans la piste indoor, et on découvre alors que nous sommes les seules personnes âgées de plus de 15ans sur celle-ci. Il s'agit en réalité d'une soirée familiale à laquelle les parents déposent leurs mioches pour être peinards le samedi soir... Un peu dégoutés, on en profite quand même pour amélioré nos incroyables compétences en roller quad, et pour participer à des jeux palpitants avec les gamins, tels un "épervier" ou une chasse aux roues sur la piste. Rassurez-vous, on laisse les autres gagner, on voudrait pas non plus passer pour des bourreaux d'enfants.

Nous sommes aussi allés jeter un œil sur une journée au jardin botanique de Cairns. On trouvait que la ville était moche et morne, heureusement, ce parc améliore un peu l'image qu'on a de celle-ci. On y a vu de superbes plantes et arbres tropicaux, et une serre remplie de plantes carnivores. Drôlement cool. Dans le sac, des sandwichs préparés le matin nous permettent de nous taper un petit pique-nique le midi, même si le marché artisanal local nous fait sévèrement de l’œil avec toutes ces spécialités culinaires. On résiste à la tentation de dépenser les dollars qui nous restent... L'après midi, on continue à se balader dans la foret tropicale qui borde le jardin, et on pousse jusqu'au sommet du mont proche de la ville et dont on a oublié puisqu'on écrit le blog beaucoup trop tard. Ça nous apprendra. L'ascension du mont est une petite randonnée quelques kilomètres et de plusieurs centaines de marches, et on est halluciné de voir des joggeurs passé devant nous à plusieurs reprises, en s'entrainant à faire le tour du mont le plus rapidement possible. Ils sont fous ces Australiens. On a déjà bien assez de mal à se motiver pour monter jusqu'en haut, on va pas non plus le faire plusieurs fois d'affilée ! Surtout que la vue au sommet, malgré ce que veut bien laisser croire le Lonely Planet, n'a rien de spectaculaire: Les arbres bouchent la vue sur la ville et le seul endroit dégagé ne laisse apparaitre que les pistes de décollage de l'aéroport. Passionnant. Le soir, retour chez Kathy en stop, ce qui nous aura permis de faire la connaissance d'un saxophoniste Australien dont les seuls notions de français se résument à répéter inlassablement la phrase suivante: "Bonjour monsieur. Savez-vous où se trouve Monsieur Robert Dupont? Oui, il est parti acheter du pain. Oh, merci beaucoup, pouvez-vous me dire l'heure? Bien entendu, il est bientôt l'heure de souper. Merci." La phrase n'était pas mot pour mot celle-là, mais vous avez saisi l'idée du dialogue appris par cœur à l'école des dizaines d'années avant par ce type, qu'il est capable de nous réciter des années après avec un accent quasiment impeccable.

Kathy, pour nous remercier de l'aider autant nous invite quelques jours plus tard à manger au restau, une sorte de buffet à volonté situé au casino où elle a l'habitude de se rendre. La nourriture n'est pas incroyable, mais c'est surtout pour nous l'occasion de passer un bon moment avec elle, et de papoter tellement longtemps qu'elle en vient à oublier qu'une femme de ménage l'attend devant sa porte d'entrée depuis plus d'une demie heure.

La date du départ est ainsi arrivée sans qu'on s'en rende compte, et malgré tout, on est un peu tristes de partir, comme à chaque fois qu'on a partagé de bon moments avec un hôte. Kathy nous dépose alors à l'aéroport de Cairns, en nous promettant de nous donner des nouvelles de temps en temps. Et c'est parti, on grimpe dans le zinc, direction Sydney et l'hiver dans l'état du New South Wales !

Atterrissage vers 17h le même jour à Sydney Domestic Airport, à partir duquel on marche jusqu'à la station de métro suivante sur la ligne de l'aéroport. Car à Sydney, c'est la grosse arnaque: Si vous montez ou descendez du train à l'une des deux stations de l'aéroport, le prix du billet triple tout simplement. On économise ainsi presque 15 dollars rien qu'en marchant une dizaine de minutes. Arrivés à Riverwood, la ville de Jim et Anu, le fils de cette dernière vient nous chercher à la gare en voiture. Christian, c'est son nom, est pilote de ligne, et il porte encore son uniforme, ce qui nous donne un peu l'impression d'être des ministres avec chauffeurs. La classe à l'Australienne.
Aujourd'hui, on le savait, c'est l'anniversaire de Jim. Mais on ne se doutait pas qu'il avait organisé une grosse fête et qu'on était comptés comme des invités à part entière, assis à coté du maitre de cérémonie, le grand Jimbo et ses 59 ans printemps. On passe une super soirée, et on sort l'ordinateur avec le son à fond pour faire la surprise qu'on prépare pour Jim depuis une semaine, à savoir danser la chorégraphie du groupe LMFAO dont Jim est un fan invétéré. C'était pas gagné pour Fred, qui a tendance à mélanger ses deux pieds gauches, mais on a pas trop mal assuré, et l'essentiel était là: Jim était super touché qu'on ait fait l'effort d'apprendre cette choré qu'il aimerait tant maitriser.

Le lendemain, c'est moins marrant, on passe sur la planche du tatoueur qu'on avait rencontré en Avril. Le voilà notre souvenir d'Australie. Toby, l'artiste tatoueur, est un mec sacrément doué, qui a une très très bonne réputation ici à Sydney, et on a complètement craqué sur son style de dessin. Ceux qui nous verront au retour pourront voir le résultat de leurs propres yeux, d'ici là, on ne veut pas en montrer trop.

Le reste de la semaine, on se promène dans Sydney, chose qu'on avait pas eu trop l'occasion de faire au mois d'Avril, puisque Fred bossait sur son projet de site web fantôme. On refait un saut dans le jardin botanique, et on jette un coup d’œil à la maison du gouverneur qui malheureusement n'est ouverte au public que le Vendredi, Samedi et Dimanche. Par contre, la visite est gratuite donc on planifie d'y retourner dans les jours à venir.

On profite aussi d'être à Sydney pour sortir un peu dans le milieu Rock'n Roll, qui, il faut le reconnaitre, n'est pas vraiment très développé dans les autres villes australiennes. On se rend ainsi Mercredi au Rock Lily, un bar à ambiance situé dans un gigantesque casino, pour aller voir jouer notre pote Pat Capocci ainsi qu'un autre groupe. La soirée se termine par un numéro d'effeuillage burlesque et un looooong trajet en train pour rentrer chez Jim et Anu.

Voilà pour le moment les nouvelles Australiennes, restez branchés pour la suite des aventures de Juillet !

dimanche 24 juin 2012

Cairns, beurk. Great Bareer, wow.

 

 Lundi, nous partons donc de Townsville, aux alentours de 14h. Direction Mission Beach, à seulement 3 petites heures de là. Cette petite station balnéaire de même pas 4000 habitants est un point de départ pour visiter les îles qui se trouvent un peu plus loin sur le rivage, mais surtout un endroit où les backpackers viennent faire le plein en sensations fortes avec de la chute libre et autres sports extrèmes.

Nous, on est là juste pour une nuit, et à notre arrivée à 17h20, le soleil commence à décliner. On prépare donc un rapide repas sur une table de pique nique au bord de la plage, et on plante la tente un peu plus loin, sur la plage, à l'abri des regards. C'est toujours cool de dormir comme ça, on a un peu l'impression d'être dans l'émission Koh-Lanta, encore plus quand le ciel est dégagé et les étoiles apparentes comme ce soir.

Le lendemain matin, le soleil nous réveille en donnant droit sur la tente, il fait ultra chaud sous la toile et sous notre bâche de protection, on sort en 2-2 pour prendre une bonne bouffée d'air frais ! Ouf ! On passe le reste de la journée à ne rien faire au bord de la mer, puisque la ville finalement n'a pas grand chose à offrir en matière de tourisme. On ne peut pas se baigner, bien sur, puisque ici il faut se limiter aux zones surveillées par les secouristes et les filets anti-méduses, mais on glandouille quand même sur l'herbe jusqu'à l'heure du bus du soir.

Vers 19h, nous arrivons donc un peu en dessous de Cairns, à Gordonvale, où doit venir nous chercher notre hôte pour cette semaine. Elle s’appelle Kathy, elle a une bonne soixantaine d'année et se remet de sa séparation avec son mari Bob, avec qui elle a vécu pendant 35ans... On vous précise tout ça, parce que Kathy, elle est tellement traumatisée par ça qu'elle nous parle de bob à toutes les sauces. Et blablabla, Bob il aime le footy, blablabla, il fait super bien le barbeuc, blablabla Bob il est génial c'est un dieu vivant. Il faut savoir qu'ils sont restés bons amis, et que lorsqu'il vient la voir, elle s'accroche à lui et suit sa voiture jusqu'à la sortie de l'allée à son départ. Ensuite, elle fond en larmes dans sa chambre, et c'est pareil au moindre de ses coups de fils. On parle de ça en rigolant, parce que ça nous met dans une situation délicate, mais il y a un coté super triste à la voir ne pas réussir à vivre sans lui...

Bref, pour en venir à la ville de Cairns, c'est notre grosse déception du voyage. On avait tellement entendu parlé de celle-ci en bien, qu'en la visitant, on s'est rendu compte qu'elle n'était vraiment pas si cool que ça. Déjà, l'architecture des rues est vraiment quelconque et sans charme. Par rapport à toutes les chouettes villes qu'on a vu avant, Cairns fait un peu miteuse. Et puis, la "plage" n'en est pas une puisque la marée monte jusqu'à la digue et on ne peut pas se poser sur le sable. Malgré tout, on aurait pu se rabattre sur le lagoon qui fait la réputation de Cairns, si celui-ci n'était pas fermé pour rénovation pour les 4 semaines à venir. Du coup, on ne peut pas faire grand chose dans cette ville qui mise tout sur cette fameuse esplanade.

Pourtant, la météo est super bonne: Ciel bleu, 26°c, tout invite à plonger la tête la première dans une piscine. Mais bon, même le parc aquatique près de chez Kathy est fermé actuellement. Bah ouais, c'est l'hiver ici, et donc la basse saison.

Heureusement, Cairns, c'est la ville où on peut facilement partir en excursion pour plonger sur la barrière de corail. On a donc réservé pour une journée sur le récif extérieur, grace à Bob, qui nous a eu un prix chez la compagnie Magic Reef (140 dollars autraliens par personnes, pour les curieux). Et quelle journée ! Le matin, le départ était à 9h du port de Cairns, et il nous a fallu une heure et demie en catamaran à moteur pour nous rendre sur l'emplacement où nous sommes restés toute la journée. Il s'agit d'une petite plateforme installée là pour faciliter les activités nautiques.
Bien malins, nous sommes allés la veille louer un appareil numérique que l'on peut emmener sous l'eau (allez, les curieux, il nous a couté 45 dollars la journée), histoire de ne pas repartir sans souvenirs de la barrière de corail.

La première plongée avec les palmes tubas nous propulse dans le monde de Némo, avec de magnifiques coraux et poissons tout autour de nous. Finalement, avec les différentes activités proposées, les autres touristes sont éparpillés un peu partout sur la plateforme ou dans d'autres bateaux, et on se retrouve à plonger à 10 maximum en même temps, ce qui donne vraiment l'impression d'être seuls dans l'eau ! On traque les premières bébêtes pour faire des photos, on fait nos premiers ratés avec l'appareil, et au final on passe plus d'une heure et demie dans l'eau sans se rendre compte du temps qui passe.
Le midi, le repas est servi sur la plate-forme. C'était pas mal, même si on aurait aimé plus de produits de la mer. Ouais, le poulet au curry, ça fait pas trop ambiance "barrière de corail".

Seconde plongée l'aprem, et cette fois-ci, il y a encore plus de poiscailles dans l'eau. Peut-être attirés par les remous du matin ? Bref, là, on est carrément submergés par les trucs de toutes les couleurs et de toutes les tailles, qui viennent jusque dans nos mains pour réclamer un morceau à manger... Envoutant ! On barbotte on ne sait combien de temps encore une fois... On remonte ensuite sur le pont pour se sécher et juste avant le départ dans l'aprem, on décide de se séparer des combis de protection et de sauter en maillot dans l'eau pour être plus libres de nos mouvements. Bon, c'est vachement plus crevant car rien ne nous aide à rester à la surface, mais qu'est ce que c'est kiffant.

On rentre le soir, complètement lessivés, mais avec des images plein la tête (Les photos de l'appareil sous marin ne pourront être récupérées que le lendemain) !

Finalement, les autres jours chez Kathy n'ont rien de vraiment exceptionnels. On prépare les repas du soir, on lui file un coup de main dans le jardin et la maison, et voilà tout. Malgré tout, on apprécie d'être ici, et on change même nos plans concernant la seconde semaine sur Cairns: On annule avec la deuxième famille et on propose à Kathy de rester plus longtemps pour l'aider, le temps qu'arrivent ses prochains helpers.

 

Voilà, on vous met aussi quelques photos de la barrière de corail mais dites vous que celles-ci ne rendent pas justice à la beauté du lieu ! Il faut le voir pour le croire. C'est quelque chose qu'on entend souvent, mais cette fois-ci c'est encore plus vrai que d'habitude.

lundi 11 juin 2012

Townsville, enfin l'hiver, on commencait à avoir froid

 

Nous prenons donc le bus en direction de Townsville ce matin au départ de Mackay. Le temps n'est toujours pas super encourageant mais d'après les retours qu'on a eu de la météo, il semblerait que le ciel devrait se dégager en fin de semaine. On croise fort les doigts.

Arrivés à Townsville, on découvre notre hôte du moment, Joanne. C'est une femme d'une cinquantaine d'année, qui vit seule suite à son divorce, et qui est mère de trois filles vivant chez leur père. Elle a pour le moment l'air super gentille, mais très... calme. Et un peu lente aussi. A peine arrivés, elle nous propose de faire le tour de la ville rapidement avant qu'on aille déposer les affaires chez elle. On gare donc la voiture, et on part à la découverte de cette ville de quelques 160 000 habitants construite sur les bords de la Ross River et de l'océan. Elle a commencé à se développer le long des plages, mais bloquée par Castle Hill, une énorme colline de roche rouge, elle a dû se résoudre à poursuivre son développement le long de la rivière en amont. Ainsi, le centre névralgique s'est peu à peu déporté plus dans l'intérieur des terres.

Joanne nous fait donc visiter rapidement les points importants du bord de mer: La marina, les plages ainsi que la rockpool, une piscine naturelle d'eau de mer, sur laquelle on reviendra plus tard. On s’arrête également dans un parc pour jeter un oeil à une fete traditionnelle des iles Australiennes. C'est coloré, plein de musique et la bouffe à l'air MORTELLE. Mais on ne fait que passer en coup de vent, et on rentre ensuite chez Joanne, à 10 km de là.

La maison est sur deux niveaux, le rez de chaussée étant rien que pour nous, Joanne vivant à l'étage. Ici, toutes les maisons sont surélevées pour faire face aux inondations qui surviennent durant la saison des pluies. Le lendemain matin, Joanne nous propose de nous lever tôt, elle doit aller chercher une de ces filles chez son père pour la déposer au boulot, et voudrait en profiter pour nous emmener nous balader au bord du grand barage en amont de la rivière. Cool, mais nous on espérait un peu faire la grasse mat'. Ou tout du moins ne pas avoir à nous lever à 7h du mat. M'enfin, on fait l'effort de se lever et d'accompagner Joanne qui est emballer par la promenade. On emmène avec nous ses deux petits chiens, des saucisses sur pattes, Oscar et Rosette. Oui, elle a appelé un de ces chiens Rosette, sans savoir qu'en France c'est un saucisson qu'on mange en sandwich.

En nous baladant on aperçoit des Wallabies, des sortes de kagourous, mais avec les pattes avant super petites. Ils grouillent ici et se baladent de rocher en rocher, alors que des tortues d'eau douce viennent prendre le frais du matin sur la rive. L'après midi, on se rend à l'éco Fiesta, une fête dans un des parcs de la ville qui a pour but de sensibiliser les gens à l'éco responsabilité. Les australiens sont à fond dans l’environnement et le renouvelable et on sent vraiment l'engouement populaire au cours de ce rendez vous. On voit aussi quelques bestioles exotiques qu'un ranger vient exhiber pour avertir les gens des dangers que peuvent représenter ces espèces si on ne  réagit pas de la bonne façon avec.

Les jours suivants, on bosse un peu le matin, avec notamment la rénovation d'un buffet bas et d'un secrétaire, ainsi que le ponçage du plancher de sa terrasse. Et puis, l'après midi, on se rend à Riverway, un espace incroyable avec des lagoons à l'acces gratuit. Car oui, LE BEAU TEMPS EST DE RETOUR ! Ici, l'hiver a commencé le 1er Juin, mais on a l'impression d'être en plein été en France: Il fait 26°c l'après midi, ainsi qu'un énorme soleil noyé dans un ciel bleu. Superbe. Reste qu'on est super prudent par rapport aux rayons UV:
Ici, les indices sont vraiment vraiment élevés, et la journée, une exposition de 6 minutes peut suffire à vous filer un coup de soleil. Autant dire qu'on se badigeonne de crème constamment.

Vendredi, c'est l'occasion de faire un peu de sport: L’ascension du fameux mont Cattle Hill, qui représente un dénivelé de 450m sur 2 km, avec plus de 1700 marches à gravir. Ouch ! On en chie un peu, on a plus l'habitude de faire du cardio, mais une fois en haut, c'est magique: La vue à 360 sur les environs nous laisse sans voix, et on regrette pas du tout nos calories brulées.

Samedi, petite balade avec Joanne dans une fête Philipinoise ( Comment on appelle les habitants des Philippines ? Question à 100€) C'est marrant, mais c'est un peu le dawa: Le concours de Karaoké fait s'enchainer des participants plus mauvais les uns que les autres et la parade traditionnelle prend plus de 1h30 de retard. Bouh! Le soir, c'est l'anniversaire d'une des filles de Joanne, et on lui a fait un chouette gâteau au chocolat, décoré avec soin et gout par Fred. La pâtisserie Française au top niveau !

Et voilà, c'est dimanche, on va bientôt reprendre la route en direction du Nord. Townsville nous aura laissé une super chouette impression, la ville est vraiment agréable, tout y est adapté pour la balade et malgré ce que peut dire le Lonely Planet, ça vaut le coup de s’arrêter ici en montant vers le Nord !

vendredi 8 juin 2012

Sous la flotte, le moral coule à pic

 

Mackay! Grosse ville du Queensland, elle est principalement une porte pour se rendre dans de magnifiques parcs nationaux environnants.
C'est d'ailleurs notre projet, et on va se rendre dans un camping en pleine forêt tropicale, dans les Finch Hatton Gorge. Il faut avant tout booker par téléphone, et se mettre au point avec le proprio du camping pour le transport: aucun bus ou train ne relie Mackay et le parc national de l'eunegela, mais peu avant, le mec nous à dit de pas nous en faire. Première douche froide, le peux du camping à augmenté, et de plus, le type veut nous faire payer 60 dollars pour le transport. Ouch! On est à presque 1$ du km, faudrait voir à pas nous prendre pour des pigeons.

On fait nos courses, et on entame le plan B: nous rendre dans les gorges en faisant du stop. 10min après avoir levé le pouce, une petite mamie accepte de nous déposer à la sortie de la ville, qui s'avère un bien meilleur spot pour attendre. Malgré tout, il faudra une heure et demi pour qu'un type s'arrête pour nous dire: "les Finch Hatton Gorge? Ouais, pourquoi pas, c'est mon jour de repos et j'ai rien de prévu! En route!". Sur le cul, on va tout de même pas laisser passer une occasion comme celle là! Il nous depose jusque dans le camping, et nous laisse son numéro au cas où on soit bloqués au retour: on l'appelle, et il vient nous chercher. Hallucinant.

Le camping est au milieu de la nature, et il est très spartiate car autosuffisant en tous points: l'eau est tirée du torrent qui le borde, l'électricité, il n'y en a pas, et pour les douches, Wazza, le proprio, fait un feu tous les deux jours pour chauffer le ballon. On s'en fiche, c'est justement ce qui nous a plut dans la description. Reste qu'on a rien du tout pour cuire nos repas, et que le temps est plutôt menaçant.

Le problème, c'est que Wazza gère son business un peu trop bien: 10$ par nuit par personne, supplément si on veut utiliser son gaz, 10$ le sac à bois pour le feu et interdiction d'en ramasser dans la foret. Pas cool du tout.

On profite de l'aprem pour faire une randonnée avec un couple de français rencontrés sur le camp. On monte le long du torrent pour atteindre la wheel of fire, un trou d'eau où il est super agréable de se baigner... Quand le soleil est là. Car pour l'instant on a plutôt l'impression que ça se dégrade de minutes en minutes. Rentrés au camp, on a recours à notre solution de secours pour cuisiner: un rechaud de l'armée et des blocs de combustibles. Ça fait l'affaire mais c'est pas l'idéal. On rejoint ensuite d'autres campeurs auprès du feu pour une soirée "française". Ça fait du bien parfois!

La nuit, il pleut tout du long et la journée suivante est deprimante: on la passe sous un abris, à lire un bouquin et à regarder la pluie detremper le sol. C'est la super lose, on ne peut même pas faire un feu le soir, il caille et heuresement que les français nous ont passé leur cooking gaz sinon on mangeait des pâtes crues...

Au petit matin, c'est décidé, on se tire d'ici! On plie bagages rapidement, on remballe la tente trempée... Et hop, on marche le pouce en l'air pour rentré à Mackay. C'est pas gagné, il ne passe que quelques voitures à l'heure et on commence à avoir le moral dans les chaussettes Apres trois heures d'attente au bord de la route. Un ambulancier s'arrete pour nous demander si tout va bien, et nous dire qu'il est désolé, qu'il ne va qu'à la station faire le plein. Pas grave, c'est déjà cool de s'être arrêté!
On attend encore une demie heure et voilà notre pote l'ambulancier qui repasse en sens inverse et qui s'arrête à nouveau pour nous offrir une douzaine de bananes! Yeah!
Oui, ici la banane pousse un peu partout et tout le monde en a dans son jardin, climat tropical oblige!

Apres pas mal d'attente cachés sous notre bache pour nous protéger de la pluie, un plombier s'arrete et nous propose de nous déposer en ville. Ok, ça fait un peu mauvais scénario de film X mais rassurez vous, il n'a rien de pervers notre plombier: la preuve, il n'est même pas moustachu!

On arrive alors à Mackay où on se résout vu le temps à dormir pour la première fois depuis le début dans un backpacker... 65$ la nuit pour une chambre sans fenêtre, du bordel jusque 4h du mat et un réveil à 6h pour prendre le bus à 7h, bref, c'est pas la joie.

On roule donc deux heures jusque notre prochaine étape, Airlie Beach! Jolie bourgade peuplée de touriste, elle présente les caractéristiques de toutes les villes du nord de l'australie, à savoir une belle plage quasiment impraticable, en raison des meduses plus ou moins mortelles qui rodent dans ses eaux. La preuve, la présence un peu partout de bouteilles de vinaigre comme premier secours.
Alors, pour palier au problème, les australiens ont créé des lagoons au bord de la mer dans lesquels les gens viennent se baigner. C'est mignon, la météo est un peu plus clemente alors on en profite pour se relaxer...

Jusqu'à une averse qui fera fuir tout le monde. On attend la nuit à l'abri sur une table pique nique, et on plante la tente à l'arrache dans un parc, en priant pour ne pas se faire virer par la police en pleine nuit.

Le lendemain matin, au réveil, drôle de sensation: des stands se sont montés avant l'aube non loin de nous, c'est le marché local qui s'installe, mais personne ne semble se soucier de nous, ouf.

Le bus arrive à 9h30, et vrouuum, on part pour Townsville, à 4h de route plus au nord.

Petit jésus, toi qui est le plus beau des petits jésus, soit sympa et arrête de nous envoyer des nuages pleins de pluie, c'est un peu relou. Merci.

mercredi 6 juin 2012

De Marry Poppins à l'ours polaire

 

Pré scriptum : n'ayant pas eu d'accès au net ces derniers temps on est à la bourre sur les publications, alors voici déjà un petit quelque chose à vous mettre sous la dent.

Rentrés tôt le matin de Fraser Island, on fait une nouvelle halteà dans Rainbow Beach pour remplir les bouteilles d'eau, et surtout, surtout, prendre une bonne douche... froide. Oui, les douches de plages ont beau être gratuites en Australie, rare sont celles qui ont l'eau chaude. Mais, malgré tout ça fait sacrement du bien.
Florian prévoit également de monter vers le nord et il nous propose de faire un bout de chemin avec lui, tout du moins jusque la prochaine étape de notre voyage: Marryborough.
Le temps est toujours gris et pas forcément engageant lorsque niuq arrivons dans cette petite ville de 20 000 habitants. Quand la pluie commence à tomber pendant le petit dej, Florian décide qu'il repart sans plus attendre pour une ville plus au nord afin de trouver du boulot. Il nous largue ainsi sans autre forme de politesse sous la pluie battante de Marryborough. Nous, on espérait déposer nos sacs à l'office du tourisme pour visiter tranquillement, mais ce qu'on ne savait pas, c'est que la ville est en jour férié à l'occasion de la foire locale le lendemain...
C'est donc dans une ville fantôme qu'on se balade avec nos sacs dans un caddie. Celle localité est réputée pour être le lieu de naissance de Pamela Lindon Travers,en 1899, qui n'est autre que l'auteur du célèbre roman Marry Poppins. C'est également l'une des plus anciennes villes de l'état du Queensland. Alors on flane dans les rues, jusque devant l'ancienne demeure de l'écrivain, et on se laisse surprendre par l'architecture mignonette des bâtiments. Le bus n'arrivant qu'à 20h, on a largement le temps de se promener, et surtout de prendre l'eau... Car la pluie ne cesse toujours pas.
On decide vers 17h après un rapide repas de regarder un film sur l'ordi histoire de tuer le temps. Manque de bol, le bus aura plus de 1h20 de retard et on a quand même pas mal flippé que ce dernier ne passe tout simplement pas.

On arrive donc vers minuit chez notre hôte du weekend à Bundaberg. Liz est une enseignante de 31 ans qui, comme à Brisbane, pratique le couchsurfing et héberge des gens occasionnellement dans sa chambre supplémentaire.
Le lendemain matin, on part donc se promener dans les alentours, en compagnie de Liz. Le temps est définitivement meilleur, et après un rapide tour de la ville à pied, on part visiter la curiosité locale, à savoir la fabriqué de rhum. Alors que le lonely planet indiquait un prix entrée de 15dollars par personne, on est un peu deg de constater que celui ci à augmenté à plus de 25 dollars!!! Tant pis on va pas faire demi tour, mais on espère bien que la visite vaudra le coup. Déjà, ça commence mal: une fois le petit musée sur l'histoire de la fabrique passé on doit laisser tous les objets électroniques dans un casier... Y compris l'appareil photo et la caméra. Deg. Le reste de la visite est assez sympa, on vous les différentes étapes du processus de création, jusque la mise en bouteille à la fin. La visite s'achève par ce que tous attendent: la dégustation gratuite! On a droit à deux essais par visiteur, mais Liz, qui conduit, préfère nous céder les siens. Youpi! Ici, en Australie, ils sont très strictes quand à la consommation d'alcool et anne cath est hallucinée quand la serveuse lui demande sa carte d'identité, pour attester de sa majorité. Ça y est, Anne Cath est convaincu que quelqu'un a dû se gourrer dans son année de naissance: tout le monde lui donne à peine 20ans, elle peut pas être née en 84!
On visite ensuite la plage la plus proche de Bundaberg et on profite d'un superbe couché de soleil, avant d'aller se manger un délicieux Fish & Chips tous les trois.

Dimanche, c'est jour du marché et on va acheter quelques produits locaux en prévision du départ le lendemain. Les fruits et légumes ne coûtent rien, ici on est dans une région au climat quasi tropical donc tout pousse à foison. Liz nous emmène alors à une seconde plage pour manger un barbecue beef&reef, c'est à dire une grosse pièce de boeuf accompagnée de grosses crevettes. Miam! Puis, Oj se retourne à Bundaberg pour faire un peu de sport:
Nous avions vu sur le profil couchsurfing de Liz qu'elle pratiquait le roller derby. Mais si, ce fameux sport qu'on a découvert à Sydney en Avril! et bien Liz nous propose de participer à l'entraînement de l'équipe avec elle. Fred n'est pas vraiment rassuré car il n'a pas fait de patins depuis plus de 15ans, mais on fonce! Pendant deux heures, on s'éclate sur la piste, on écoute les conseils et les directives du coach et finalement on progresse super vite sans trop chuter, le pied!
Le soir, un super gigot d'agneau nous attend dans le four, ya pas à dire, on s'explose le ventre à Bundaberg!
Lundi, dernier jour chez Liz, on reprend le bus à 23h, donc pour le repas du soir c'est nous qui cuisinons. Pour ne pas changer, on fait des crêpes. Notre hôte adore, et elle est gênée que nous ayons fait à manger, elle nous dit que nous sommes ses invités. Pour enfoncer le clou, elle nous offre trois gros paquets de bonbons pour la route, tellement cette fille est généreuse.

Et voilà, Bundaberg c'est fini, on prend le bus pour Mackay où on devrait arriver au petit matin.

lundi 28 mai 2012

Fraser Island, sur la trace des dingos, et la queue du serpent


Faux départ de Brisbane ce dimanche. On devait prendre le bus à 14h dans la centre ville, mais notre linge était loiiiin d'être sec, et avec les conditions météo aléatoires des jours à venir on a préféré la jouer sécurité. Donc, on profite de cette journée supplémentaire pour visiter un coin de la ville qu'on a pas encore vu. Kangarou Point, du haut de ses falaises de pierre rose est un lieu d'escalade où nombre de Brisbanois viennent profiter des barbeuc gratos et d'une vue super chouette. On continue la balade par le Story Bridge, relie Kangarou Point avec le quartier des clubs et boite de nuit de Fortitude Valley.

De retour à notre coloc, Anne Cath est réquisitionnée pour couper les tifs de tous les locataires, trop heureux de se faire coiffer gratuitement. Et par une coiffeuse française de surcroît! Ils adorent!
Nous, on se fait ce soir notre premier steak de viande de kangourous. On s'est payé une bonne pièce de cette viande rouge chacun et on découvre une saveur pas si éloignée de nos gibiers en France.
Le lendemain, cette fois ci, on est au taquet pour être à la gare routière à 14h, direction Rainbow Beach. On y arrive après un trajet de 5h dans le noir total.

Rainbow Beach, ce n'est pas un haut lieu de la culture gay, mais un petit village de 1100 habitants au bord de la mer, qui doit son nom aux sables multicolores qui compose son rivage. Le débarquement ici est brutal: il n'y a rien à part deux backpackers (auberges de jeunesse) desquelles se dégagent un brouhaha qu'on préfère éviter, et quelques magasins fermés. D'autant plus que la ville ne possède pas d'éclairage public et que le camping que l'on a repéré est à une dizaine de kilomètres au nord de la ville. On change donc nos plans pour parer au plus pressé, à savoir trouver un abri pour la pluie qui commence à tomber sur la ville. On se rapproche donc de la plage et on y plante façon koh -lanta la tente, sans prendre le temps de manger ou même de gonfler le matelas. On pourra donc retenir cette nuit comme la pire que nous ayons passé en Australie: vers 3h du mat', le dos en compote, on est réveillés par une pluie battante qui transperce la toile et imbibe nos affaires. On se replie en catastrophe sur une aire de pique nique abritée afin de finir la nuit sur les bancs, à la merci des nombreux moustiques.

Le réveil à 6h se fait difficilement, on sèche tant bien que mal les duvets et les sacs, et on attaque notre petit dej à base de gaufrettes à 65cts. Miam. Le plan, c'est d'aller à l'office du tourisme dans la matinée pour se renseigner sur les tours organisés à la journée pour visiter l'île voisine, Fraser Island. Alors qu'on a à peine entamé les gaufrettes, voilà que se pointe un type en 4x4 qui vient nous proposer de boire un café et de prendre le petit dej avec nous. Il s'appelle Florian, il est allemand et voyage seul en Australie. Mieux, il prévoit de visiter l'île sur 4jours et nous invite à nous joindre à lui, en contrepartie d'une participation aux frais d'essence. Une offre super alléchante qu'on ne peut refuser, puisque cela devrait nous revenir 4fois moins cher pour 4 jours qu'un tour organisé dune seule journée!!! On fait donc les bagages, 3-4 courses dans la superette hors de prix du coin et direction la plage pour prendre le ferry!

Fraser Island, K'Gari en aborigène qui signifie "paradis" est la plus grande île de sable au monde. La légende dit que vient s'y échouer tout le sable emporté par le vent en Australie. Et cette île, extrêmement sauvage, n'est accessible uniquement qu'aux véhicules à 4 roues motrices, et on comprendra pourquoi par la suite. Florian dégonfle légèrement ses pneus pour avoir plus d'adhérence dans le sable et Zou!
On débarque ainsi à 10h du mat sur la plage du sud de l'île pour vivre les premiers kilomètres dans le sable: la particularité ici est que les véhicules ont le droit de rouler sur la plage, et ya pas à dire, c'est sacrément grisant de débouler à 90km/h dans les vaguelettes, projetant des gerbes d'eau à plusieurs mètres de hauteur. Mais Fraser, c'est d'abord et avant tout des pistes dans l'intérieur des terres qui mènent à de superbes lacs, tous de couleurs différentes. La progression se fait lentement, on met 2h à parcourir les 20 premiers kilomètres pour rejoindre le lac Boomanjin aux eaux de couleur marron/rouille, malheureusement en crue, et n'offrant pas un panorama incroyable. Le second sur notre route, le lac Benaroon, n'est pas non plus à tomber mais ses couleurs tirant vers l'émeraude sont déjà plus chouettes. C’est pour nous la première occasion de voir les mesures mises en place par les autorités Australiennes pour protéger les visiteurs des dingos sauvages. Car depuis la transformation de l’île en parc National en 1975, les touristes n’ont eu cesse de chercher à se rapprocher des animaux, en les nourrissant plus que de raison, ce qui a eu pour effet sur le long terme de changer radicalement le comportement de ces derniers. Ainsi, en 2001, un enfant a été dévoré par un dingo, qui avait pris l’habitude de s’approcher de plus en plus de l’homme. Depuis, plutôt que d’interdire les visiteurs, le gouvernement a préféré encadré de façon stricte les contacts entre hommes et dingos. Ainsi, il est interdit de nourrir les dingos, de camper n’importe où, les déchets et les espaces de pique-nique sont grillagés et les villages de l’île ont tous des protections anti-dingos. Nous, on a pas encore vu la couleur de la fourrure d’une de ces bestioles.

On arrive en début d’après midi sur les rives du plus beau des lacs de l’île, mais également le plus touristique : Le lac Mac Kenzie. Ses eaux cristallines de couleur turquoise n’incitent qu’à une chose : Se jeter dedans la tête la première. Manque de bol pour nous, le soleil est timide aujourd’hui comme depuis notre départ de Brisbane. On laisse donc Florian se jeter tout seul dans le lac un peu frisquet pour nous. On se dit finalement que visiter ce coin en Hiver n’est pas non plus une mauvaise idée, puisque qu’on évite les affluences record que connait celui-ci lors de la période estivale, et seul quelques promeneurs viennent se poser sur les rives du lac. Dernière halte de la journée, un point de vue en hauteur qui donne sur l’une des gigantesques dune de l’île, ainsi que sur le lac Wabby, un petit point d’eau que le sable efface un peu plus chaque année. On se rend ensuite sur la plage pour notre première nuit de camping au bord de la plage, d’un bon repas et d’une bouteille partagée avec notre conducteur.

Au petit matin, on constate qu’on a eu la visite des fameux dingos, et plusieurs traces tournant autour de la tente et de la voiture. Rassurant… Retour ensuite sur la plage pour nous rendre à Eli Creek, un superbe ruisseau d’eau claire qui se jette dans l’océan. La végétation est luxuriante, on est quasiment dans un décor tropical à la Koh Lanta. La prochaine étape, c’est l’épave du Maheno, un navire échoué en 1932 suite à un cyclone sur les côtes de l’ile. On continue à conduire vers le nord, toujours par la plage, et on arrive ensuite aux Pinnacles, de superbes falaises de sables colorés, ainsi que Red Canyon, du même acabit. C’est dingue de se dire que tout ici est uniquement constitué de sable !

Tout au Nord, c’est Indian Heads, un énorme rocher (oui, y’en a quand même quelques uns), qui offre une vue panoramique sur les plages. Il parait qu’on peut voir d’ici des dauphins et baleines pendant la période de migration, mais celle-ci n’est pas avant le mois de Juin… Une piste part de ce lieu pour se rendre aux Champagne Pools, le seul endroit de l’île où on peut se baigner dans l’eau salée en toute sécurité. Car les courants ainsi que les requins foisonnant dans les eaux interdisent la baignade sur les plages. On est pas trop chaud dans un premier temps pour se jeter dans l’eau, mais on reviendra un peu plus tard dans la journée pour profiter de la chaleur et piquer une tête.

Seconde nuit de camping, et cette fois-ci, les Dingos viennent jusqu’au campement pendant notre repas, on est moyennement à l’aise quand une meute de 4 nous regarde ainsi dans le blanc des yeux… Merde, on préfèrerai dormir dans la voiture ce soir…

Jeudi, on reprend la voiture pour l’intérieur des terres et faire le tour des autres lacs de Fraser Island. Pas grand-chose à dire d’exceptionnel à propos de ceux-ci, ils sont tous en cru et on ne peut pas vraiment s’en approcher pour prendre des photos… Le seul vraiment sympa est le lac Allom, de couleur rouille foncée, et carrément infesté de petites tortues d’eau douce. On finira la journée par le Lac Wabby, précédemment aperçu du haut d’un point de vue, et auquel on accède par l’énorme dune de sable à la suite d’une longue marche de 5km. La météo reste grisâtre, et même si les températures ne sont pas froides, on renonce encore une fois à se baigner. Lors du retour vers la plage, on progresse sur les pistes de sables parsemés de racines. Sauf qu’à un moment, Florian pousse un cri : Ce qu’il prenait pour une grosse racine d’un bon mètre de long est en réalité un serpent sur lequel il a littéralement roulé. Il est super dégouté, et nous explique que c’est le premier qu’il voit dans la nature… Nous on est mort de rire alors qu’il n’arrête pas de se maudir pour se qu’il vient de faire.

Un dernier repas tous les trois, encore une rencontre avec un dingo pas farouche du tout et hop, au lit ! Le bon coté des choses de partager la route avec Florian, c’est qu’il est équipé d’une épaisse bâche qu’on peut utiliser pour protéger notre tente de la pluie.

Et voilà, la visite de Fraser Island se termine ce vendredi matin, et on reprend le Ferry dans l’autre sens pour rejoindre le continent. On gardera un super souvenir de cette île incroyablement sauvage, de ses dingos de plus en plus menaçant et des écosystèmes radicalement différent d’un coté à l’autre de l’île. On a eu l’impression de passer 3 jours dans un pays tropical, en pleine jungle amazonienne par moments.

On prend maintenant la route pour Maryborought, afin de visiter cette ville sur la journée, avant d’aller rejoindre notre prochaine hôte à Bundaberg, toujours plus au Nord, pour le Week-End.

samedi 19 mai 2012

Brisbane, the city of the big mollets...


...because on y marche beaucoup.

Arrivés ce dimanche à Brisbane à 13h, après quelques heures de bus à partir de Byron Bay, on contacte par sms notre hôte pour savoir comment rejoindre leur maison.

On recherche depuis un mois et demi à être logé sur Brisbane, mais le système qu'on utilise depuis le début, le HelpX, ne fonctionne pas cette fois-ci: Peu de personnes nous ont répondu, et les quelques retours que nous avons eu ont été négatifs... Alors, on s'est repliés vers une solution de secours: Le couchsurfing. On a ainsi trouvé cette colocation à 5km du centre de Brisbane où Carmen, la fille inscrite sur le site web, a bien voulu nous héberger pour une poignée de jours.

On se renseigne donc auprès d'un chauffeur de bus à la sortie de la gare routière afin de savoir quelle ligne utiliser pour se rendre dans Vulture Street. "Pas de soucis les gars, montez, je vous dépose au bon arrêt pour choper votre bus, et ne vous embêtez pas à payer: C'est un tour gratuit !" nous dit-il.
Super sympa, il nous dépose effectivement dans la rue où on doit récupéré le bon bus cette fois ci. On monte dans celui-ci quelques minutes plus tard, et on commence à discuter avec le gros barbu de chauffeur pendant le trajet. Au bout d'un moment, Fred lui demande s'il connait l'arret le plus proche de l'adresse donnée par Carmen. Et là, c'est le drame ! Vulture Street est une énorme rue de plus de 5km, et lui ne dessert que la partie Ouest, et non la partie Est. Mais, là où on est sur le cul, c'est qu'il nous propose de nous déposer DEVANT le domicile de Carmen. Il a fini son service et n'a rien de spécial à faire, ça lui fait plaisir qu'il dit.

C'est donc dans un bus rien que pour nous qu'on arrive peu après dans cette maison accolée à une église Baptiste. En effet, la maison que louent nos hôtes se trouve être en réalité un ancien bâtiment utilisé par les religieux et qui a été converti en habitation. Pas banal. On découvre donc les personnes de cette colocation un peu attique. Composée principalement de gays, lesbiennes et de bisexuelles, elle n'en est pas moins super accueillante. Tous nous mettent de suite à l'aise et nous font vraiment sentir comme chez nous.

Lundi, c'est la journée découverte de la ville avec comme à notre habitude le Lonely Planet entre les pattes. On commence par rejoindre la rive Sud de la Brisbane River (ouais, ils se sont pas foulés pour lui donner un nom), pour découvrir les SouthBank Parklands. Ces parcs gratuits de plus 17hectares de verdures sont parsemés d'arbres tropicaux, de coins d'ombres, d'arches et d'aires de pique-nique gratuites. C'est un endroit magnifique où on est complètement déconnectés de la ville qui pourtant grouille en arrière plan, sur l'autre rive. Le clou du spectacle, c'est la Streets Beach, une plage artificielle énorme qui permet de se poser sur le sable en pleine ville et de se rafraichir dans le bassin artificiel sous la surveillance de sauveteurs en mer. On est directement conquis par l'endroit, et on ne doute pas qu'on y reviendra souvent pendant notre semaine ici.

On fait un rapide détour par le Suncorp Plazza, un théâtre plein air qui diffuse des retranscriptions sportives la plupart du temps, mais aussi des pièces de théâtre et des cours de swing à la fin de chaque mois. Y'a pas à dire, niveau culture ils sont gâtés ici.

La balade continue jusque la grande roue de Brisbane, qui est aussi vide que jolie. A priori, ici, c'est un gros flop et les Brisbanais (on sait pas trop comment les appeler) aiment rire de ce truc inutile qui traine sur les berges de la ville. On arrive alors devant le musée d'art contemporain, devant lequel on ne fait que passer puisque notre hôte Carmen, qui écrit des chroniques d'art pour un journal local, nous a promis de nous y emmener dans les prochains jours. Chic.

On traverse la Brisbane River et on se retrouve alors dans le CBD. A notre droite se dresse l'Ancien Treasury Building, l'un des plus beaux bâtiments de la ville. Ici a été proclamée la fédération de l'Australie en tant que pays à part entière en 1901. Maintenant, le bâtiment a été vendu et reconverti en un bien moins glamour casino tout illuminé de rouge la nuit. C'est quand même idiot de vendre de superbes édifices publics tels que celui-ci on trouve. Même sort pour le Land Administration Building juste à coté qui a été transformé en un hotel 5 étoiles par les gérants du même casino. Bouh!

Arrivés à l’hôtel de ville, c'est la déception: Il est fermé pour rénovation depuis Décembre 2011 et on ne pourra ni voir l'exposition retraçant l'histoire de la ville et encore moins monter dans l'horloge pour profiter de la vue sur la ville. On se consolera en allant voir le Anzac Square, un petit parc érigé en hommage aux soldats morts pour la patrie lors des deux grandes guerres.

Un peu plus loin, on découvre la superbe poste de Brisbane, toujours cette fois-ci exploitée dans sa vocation originelle. On suit ensuite une ruelle qui nous amène à la cathédrale de Brisbane, qui, si elle n'a rien à voir niveau grandeur avec nos édifices, se révèle être sympa comme tout à visiter.

Après un petit kilomètre, voilà que se dresse la Parlement House, qu'il nous sera impossible de visiter seuls. Il faudrait pour cela attendre le prochain tour organisé mais on a pas trop le courage de rester ici pendant 45 min à ne rien faire. On se dirige donc vers le Botanic Garden, bien moins impressionnant que celui de Melbourne, et surtout moins fleuri en raison de la saison automnale. Petite pause casse-dalle, et on rentre tranquillou à la colocation.

Le lendemain, on va profiter du temps incroyablement beau et chaud pour se dorer la pillule sur la Streets Beach de Southbank. On vous avait dit qu'on aller y revenir cette semaine.
L'eau de la piscine est super froide, sans doute à cause des températures nocturnes que le soleil de la journée ne parvient pas à réchauffer. Pourtant, il fait chaud dans l'air, et on ne se gène pas pour aller piquer une tête!
En rentrant, Carmen nous propose de nous emmener avec son petit ami au sommet du Mont Coot-Tha à 7km au Sud Ouest de la ville. Ici se trouve un énorme parc Naturel qu'on aura malheureusement pas l'occasion de visiter. Le nom de celui-ci provient du mot aborigène Ku-Ta, qui signifie "miel", et qui fait référence à l'utilisation au miel produit par les abeilles sans dards et récolté par les aborigènes. Enfin, tout ça on le voit pas de nuit, et on se contente de jouir de la vue que propose le mont, en essayant tant bien que mal de faire des photos de nuit sans trépied.

Mercredi, c'est balade dans le quartier des antiquaires de Brisbane. Notamment au Wolloongabba Antiques Center. Ce hangar énorme regroupe plus de 70 magasins d'antiquités et vintage, et on flâne toute l'aprem dans les rangées, complètement hallucinés des prix incroyablement bas des objets. Il y a même un salon de coiffure rétro et un salon de thé à l'intérieur. Un endroit magique pour nous, mieux qu'un musée, et on regrette de pas pouvoir remplir un container de toutes les choses géniales qu'on a vu afin de meubler notre futur appart.

Jeudi, on décolle à 11h30 accompagnés de Carmen pour une visite des musées d'art contemporains de la ville. Enfin, "marathon" aurait été plus approprié pour la journée qu'on a passé. On a passé notre temps à essayer de tenir la cadence infernale imposée par Carmen, qui finalement n'avait pas l'air si intéressée par les expos que ça. Alors à la fin de la journée, on était, et c'est peu de le dire, rincés. En plus d'avoir tout fait à pied, nous sommes allés avant de rentrer voir une projection d'un documentaire sur un chanteur transexuel d'un groupe Anglais dont on avait jamais entendu parlé. Carmen nous a proposé de l'accompagner et on était curieux de voir ça. Mais bon, c'était pas vraiment notre tasse de thé, un peu trop provoc' et "arty" pour qu'on ait vraiment envie de faire l'effort de comprendre. Retour à la maison sur le coup des 20h, lessivés. Repas rapide, série télé sur l'ordinateur et extinction des feux. Bonne nuit les petits.

Vendredi et Samedi, c'est glandouille toute la journée: On retourne se poser sur la plage artificielle, on lit, on fait des sudokus et surtout, on lave notre linge en prévision de notre départ Dimanche matin.

En conclusion, Brisbane, c'est notre gros coup de cœur: La ville est super agréable à vivre, les gens sont ultras cools et ouverts. Quelqu'un qui visite la cote Est de l'Australie ne peut pas faire l'impasse sur cette ville. On ne compte pas le nombre de fois où on s'est regardé en se disant : 'wouaw, t'imagines un peu si on s’installait là, on pourrait faire ci, faire ça." Bref, elle arrive directement au top de nos villes préférés ici bas !

mercredi 16 mai 2012

Byron Bay: premiers émois sur la côte Est

 

Ça y est, on a enfilé les sacs à dos et Anu nous a déposé à la gare pour nous rendre à la gare routière de Sydney où notre bus décolle dans quelques heures. On profite du temps sur Sydney pour faire un tour rapide au marché de Paddy, le temple des bidules chinois à bas prix. Parce que sur la route il va nous falloir une montre pour ne pas avoir à laisser le téléphone allumé 24/24h et risquer de ne plus avoir de batterie au moment opportun. On opte donc pour superbe ballon de foot porte clef à 5 dollars. Trop top.

La compagnie de bus qu'on a choisi, PREMIERS, est étrangement peu connue des backpackers, qui lui préfèrent la plus connue Greyhound. Pourquoi, on ne sait pas trop, car le trajet est moins cher et propose grosso modo les mêmes prestations.
Petit diner dans un restau viêt et on monte dans le bus, solidement équipés de nos duvets pour les 14h de bus à venir.

Finalement, on ne verra pas trop le temps passé, car malgré quelques arrêts en pleine nuit au milieu de nulle part, on aura pu dormir une grosse partie du trajet. On débarque à Byron Bay à 8h30 du matin et on commence par chercher où planter la tente ce soir. Deux options: le camping sauvage au risque de se faire réveiller en pleine nuit par la police (il est interdit de camper dans les parcs nationaux hors des sites payants), ou alors de chercher un camping pas trop cher.

On se dit que le mieux à faire c'est de laisser les sacs à l'office du tourisme et de visiter le phare de la ville, en espérant trouver un coin peinard pour la nuit au passage. La marche est longue, quelque 6km, mais la vue en vaut la peine. On arrive au sommet du mont pour voir ce superbe phare de 1801, le plus puissant d’Australie et surtout le plus à l'est du pays.

On revient tranquillou en ville par un sentier sacrement escarpe où on tombe sur un portefeuille contenant pas mal d'argent en liquide. On jette un œil à gauche, un œil à droite, et on se demande ce qu'on en fait... Finalement, on rencontre un kilomètre plus loin la petite dame ayant égaré l'objet, à qui on le remet avec tout son contenu. Que voulez vous, on est honnêtes! Espérons que cela paiera à l'avenir.

Retour donc à l'office du tourisme où la dame nous indique un camping pas très loin faisant une promo, 12,5 dollars par jours et par personne. En plus, c'est une "easy walk" (une marche aisée) pour s'y rendre qu'elle nous dit. Parfait, on ira donc la bas!

En fait, une easy walk, dans la tête de la nana de l'office du tourisme, c'est 4 bornes sous le caniar avec 25kg de matériel sur le dos chacun. Nous, on trouve que ça ressemble plus à un entraînement de la légion qu'à une easy walk non?

Bref, après presque une heure et quart, on arrive sur place et on peut enfin se poser. L'avantage c'est qu'une fois la tente montée, elle l'est pour les trois prochains jours et qu'on peut laisser nos affaires ici pour se promener. Le repas du soir est économique: des gâteaux aperos et deux tartines de rillettes de thon, parce qu'on surveille d'avantage notre budget que notre ligne.


Notre première nuit nous a permis de mettre à l'épreuve les duvets qu'on trimballe depuis le début, dans les conditions de nuit d'automne en plein air: il fait à peine 12°c dehors quand le soleil se couche, et on est bien contents finalement d'avoir emporter ces duvets costauds pour nous tenir au chaud!

Le lendemain, on décide de profiter de la ville et de ces immenses plages de sable blanc. Ici, la vie est vraiment à la cool, les surfeurs se promènent pied nus dans la ville et de vieux hippies trainent les rues. Mais, rassurez vous, le tout a bien été récupéré par la société de consommation: les enseignes de marque de surf, les restaurants de luxe et autres boutiques à touristes ont submergé cette charmante bourgade.

On passe les deux jours suivants affalés sur la plage, sous un superbe ciel bleu à simplement profiter du temps. On avait pas encore fait ça depuis le début de notre aventure et ça fait un bien fou. La, on a enfin le sentiment d'être en vacances :-)

 A 10h15, on grimpe dans le bus qui nous emmène vers notre prochaine étape: Brisbane !

mercredi 9 mai 2012

Allez min fiou, on va din ch'nord !

 

Quelques jours de plus sans nouvelles sur le blog. Désolé. Mais on vous avez prévenus, étant sur Sydney, il ne se passe pas grand chose. Rassurez-vous, aujourd'hui on ré-enfile le sac à dos et on repart à l'aventure.

Jim et Anu sont rentrés dimanche matin, vers 8h, et on a donc passé les deux jours d'avant à briquer la maison de fond en comble, à désherber le jardin et nettoyer les extérieurs. Car on avait vraiment envie qu'ils voient qu'ils peuvent nous faire confiance. On pense qu'ils étaient contents, vue les remerciements qu'ils nous ont adressé tout au long de la journée.
Le dimanche midi, ils ont invité l'autre fils d'Anu, Christian, ainsi que sa femme et ses enfants à prendre un chouette brunch sur la terrasse de la maison. Fromage, toast, charcuterie, salade et un tas de trucs auxquels on a pas l'habitude en tant que Francais pour le petit dej'.
Mais c'est vraiment agréable, l'ambiance est super, au point qu'on est pas irrité par le tour de vérification qu'Anu fait après le repas. "Oh, vous avez pas cueillis les haricots. Ah, les plantes de la terrasse sont sèches. Bla bla bla"
On commence à connaitre un peu son caractère et sa manie de ne pas supporter l'inactivité, on va pas se froisser pour si peu.

Lundi, nous sommes montés sur Sydney pour aller chercher le pass de bus qui va nous permettre de visiter les 2700km de cote jusque la ville de Cairns. C'est pas donné, quelques 300 dollars par personne, mais le pass va nous permettre de nous arrêter autant de fois que l'on veut sur le trajet pour voir un max de trucs. Certes, nous n'aurons pas la liberté qu'offre une voiture, mais en même temps, on aura pas non plus tous les inconvénients qui y sont liés. (voir épisodes précédents)
Nous sommes allés la semaine dernière chez Big W, le supermarché qui vends un tas de trucs pas chers, pour nous procurer une petite tente et un matelas gonflable. L'expérience de la Grèce il y a quelques années nous a montré qu'il faut assurer le couchage pour profiter vraiment d'un trip en sac à dos. Quitte à se charger de quelques kilos en plus.

Mardi, nous avons accompagné Jimbo à la fabrique, pour lui filer un coup de main afin de remplir une commande de porte-étiquettes en métal qu'il fabrique à la main et qu'il revend à des grossistes. 3000 pliages de fil de fer plus tard, Jim nous file 80 dollars pour nous remercier du coup de main. Il dit que ça facilitera un peu le voyage, et nous, on est super heureux. Quelque part, en tant qu’hôte de HelpX, rien ne l'oblige à nous payer. Il est cool Jimbo !

Et voilà, nous sommes Mercredi et on vient de boucler nos sac à dos avec difficulté. Parce qu'on s'allège temporairement de la moitié de nos affaires, histoire d'être "un peu" plus à l'aise sur la route. Malgré tout, les deux sacs à dos sont pleins à craquer, les duvets accrochés sur les cotés et la tente qui pendouille à l'arrière. On verra bien comment se passeront les premières nuits.

Pour le programme, on a prévu de faire du camping sur les premiers jours, avant d'arriver à Brisbane où nous seront hébergés chez une fille qu'on a contacté sur le site de CouchSurfing: Le principe est d'être hébergés gratuitement, sans contrepartie. Il faudra seulement faire notre propre nourriture et un brin de causette avec nos hotes. Vachement plus convivial qu'une auberge de jeunesse où s'entassent tous les routards Français.

On postera au plus tard des nouvelles à notre arrivé à Brisbane le 13 Mai, donc d'ici là, portez-vous bien !


PS: On vous avez promis deux vidéos de roller derby dans le précédents post, malheureusement, la vidéo refuse de se mettre en ligne, que ce soit sur youtube ou sur flickr...

mercredi 2 mai 2012

Oui, on est toujours là

 

Oulalala, plus de 15 jours sans avoir posté sur le blog. La page d’accueil de celui-ci commence à sentir la poussière et des toiles d’araignée grimpent le long des cadres des images. Désolé, on se laisse vivre.

Parce qu'on se doutait bien que le mois d'Avril passé chez Jim et Anu à garder leur maison serait une parenthèse dans l'aventure qu'on vit en Australie. Attendez, on a pas dit qu'on regrettait d'être ici, mais si nous sommes revenu sur Sydney c'est pour renflouer un peu le compte bancaire avant de reprendre la route en direction du Nord et de la Gold Coast.

Alors, à quoi ressemble une de nos journées type? Déjà, on commence par se lever vers 10h, sans trop se presser. Petit déjeuner en terrasse quand le soleil est là, sinon, on reste à l'intérieur. Car l'Automne est désormais bien installé en Australie, et la région de Sydney souffre d'une petite baisse de température à laquelle on a du mal à s'habituer. Rien de bien méchant, mais les journées ensoleillées peinent à faire monter le mercure au dessus de 23°C. C'est tout à fait raisonnable nous direz-vous, mais le soir, on frissonne un peu quand le soleil se couche. Donc, une fois le petit déjeuner englouti, c'est le moment de faire chauffer les ordis portables. Fred se met au développement du site pour l'ami de la famille italienne de Mildura, et Anne-Cath passe une grande partie de ses journées à planifier notre futur itinéraire, l'autre partie de ses journées à faire du ménage et à entretenir la maison. Et Fred refuse de l'avouer: Ça n'a rien d'une configuration de couple macho :D Quand bien même Anne-Cath lui prépare des cafés sur commande... Dans l'aprem, histoire de profiter un peu de la journée, on prend les deux chiens, Pookie et Issy pour une petite balade au bord de la rivière. Le soir, on se fait un petit feu dans la cheminée et on se regarde un petit film sur la télé du salon.

De temps en temps, heureusement, on prend le train pour Sydney histoire de se rendre dans des évènements. Samedi dernier, on est ainsi allé à une compétition de Roller Derby au parc Olympique de Sydney. L'occasion pour nous de découvrir ce sport qui cartonne ici et qui fait son apparition en France depuis quelques années.

ROLLER DERBY, Kézako ? Très populaire dans les années 50-60, ce sport a perdu petit à petit l’intérêt des foules au fil du temps, pour ne réapparaitre au Texas au début des années 2000. Il consiste à faire s'affronter sur une piste ovale deux équipes de filles sur des rollers quad. Dans chaque équipe, on trouve une Jammeuse, qui porte une étoile sur le casque. Le but de cette jameuse est de dépasser les membres de l'équipe adverse sur le circuit, et de faire gagner des points à son équipe pour chaque concurrent doublé. Bien entendu, chaque équipe empêche la jammeuse adverse de passer et cherche à ouvrir la voie à sa propre jammeuse. Les filles ont le droit et même l'obligation de jouer des coudes pour parvenir à leurs fins. Enfin, façon de parler, car il est interdit de donner des coups de coudes ou d'utiliser les mains pour déséquilibrer les adversaires. Chaque round, ou jam, dure 2 minutes, à la fin duquel l'équipe a trente secondes pour changer sa composition avant de se relancer sur la piste. Un match dure une heure.
 C'est donc deux matchs entre équipes de Sydney qu'on a eu l'occasion de regarder ce Samedi. Et autant vous dire qu'on a adoré cette ambiance un peu rock'n roll qu'on a trouvé dans le gymnase Olympique: Les filles ne se prennent pas au sérieux, s'affublent de pseudonymes guerriers et jouent des coudes dans une ambiance vraiment bon esprit. Ici, même si le sport est violent, personne ne cherche réellement à faire mal, et les participants conservent un esprit courtois et bon enfant.

Un peu plus tard dans la semaine, nous sommes allés dans le quartier de Surry Hills pour voir jouer notre pote Pat Cappocci, qui jouait dans une formation Jazz/Blues avec son contrebassiste. Le concert avait lieu dans un restaurant un peu chicos, et on s'est vite retrouvé comme deux idiots debout à l'entrée de la salle. L'ambiance était d'avantage au diner accompagné de musique qu'à la soirée rock'n roll : Pas de place pour danser, pas de tables libres pour se poser boire une bière, et la totalité du restaurant déjà réservé pour d'autres soirées privées. Finalement, on sera resté à peine trois-quart d'heures, avant de rentrer, déçu de n'avoir pas vraiment pu profiter du groupe.

Et voilà à peu près tout ce que nous avons fait de sympa sur ces deux dernière semaines. Du reste, la collocation avec le fils d'Anu se passe de mieux en mieux: Il socialise un peu plus avec nous et va même cuisiner pour nous ce soir! Une grande première ! De là à ce qu'il commande chez Pizza Hut, on ne serait pas vraiment étonné.

On a hâte désormais de recevoir le premier versement pour le travail effectué par Fred sur le site Web, et de prendre le bus pour le Nord, avec pour objectif Cairns et la Grande Barrière de Corail.

En extrabeat-bonus, deux petites vidéos pour rendre compte de l'ambiance dans le parc Olympique:

samedi 14 avril 2012

Comme à la maison

 

Alors que Jim et Anu doivent décoller dans quelques heures, on se fait un petit dej' tranquillement sur la terrasse. Anu nous dit qu'elle nous montrera ce que nous devons faire dans la matinée avant de partir pour l'aéroport. Pas de quoi se presser, nous on lave la voiture en prévision de la vente.

Et puis, d'un coup, c'est la panique. Branle bas de combat ! Jim court dans tous les sens, Anu hurle dans la maison, on comprend pas trop ce qui se passe. Ils arrivent comme des malades chargés de leurs valises, en se prenant la tête: "Puisque je te dis que l'avion est à 13h05!!!" "Mais arrête de dire n'importe quoi, c'est 15h05!" Et ainsi de suite. En moins de dix minutes, ils sont partis, sans qu'on ait le temps de leur demander comment s'occuper de la maison. Si vraiment l'avion est à 13h05, ils ont moins de 25minutes pour aller à l'aéroport, enregistrer les bagages, passer la douane et monter dans l'avion... Mission impossible.

C'est donc sans surprise qu'ils reviennent deux heures plus tard, avec des billets pour l'avion du lendemain... Ils ont donc bel et bien manqués celui de 13h05. Au moins, on aura le temps de nous montrer qu'on doit juste nourrir les chook-chooks (les poules comme on dit dans l'argot Australien), ramasser les œufs le matin, arroser le jardin de temps en temps, cueillir les légumes et nourrir les chiens. C'est tout.

Le lendemain, pas de faux départ, Jim et Anu sont cette fois bels et bien à l'heure, ils chopent leur avion pour Los Angeles et nous voilà seuls. Enfin, quand on dit seuls, c'est une expression: Finalement, leur idiot de fils est de retour, celui là même qui avait été plus ou moins mis à la porte au mois de Janvier. Il faut savoir que Daniel, le fils en question, a 28ans comme nous, qu'il n'a jamais travaillé de sa vie, et que sa mère lui donne 1000dollars d'argent de poche par mois pour ses sorties et dépenses persos. Alors quand en plus de ça, il ne prend même pas la peine de s'assoir à table avec nous, qu'il se contente de remplir son assiette pour manger dans sa chambre et nous ramener sa vaisselle sale, vous comprenez qu'on aime pas trop ce lascar.
En plus de Daniel, Yvonne, une des Allemandes du mois de Janvier est également présente, et ne quittera la maison que le 26 Avril en direction de la Nouvelle Zélande. Alors, on a beau être conscient que Jim ne savait pas que les deux seraient présents, mais on se demande un peu pourquoi il a fait appel à nous si tôt si quelqu'un était également présent dans la maison.

Enfin, on va pas se plaindre, on est logé, presque nourris (dans la limite de ce qu'il reste au congel et dans les placards) et blanchis gratuitement. Donc, on en profite quand même pour bouger un peu.

Elvis nous fait des siennes depuis que nous sommes arrivés à Sydney, comme s'il sentait qu'on avait mis sa peau à vendre sur le site d'annonce Gumtree... Un jour, la batterie tombe à plat alors qu'on est parti voir un ami de Jim pour un éventuel boulot, le lendemain on tombe à court de liquide de direction assistée, bref, on sent qu'il n'est pas content. Mais, on ne perd pas espoir, car ce Mardi, des nénettes viennent pour visiter la voiture. Elles sont emballées, et après un rapide tour du véhicule lancent les négociations. Elles en veulent plus de la moitié du prix qu'on en demande. Bref, c'est pas sérieux, et on leur dit de faire une nouvelle proposition ce soir par sms. Après quelques échanges, on arrive à en tirer 3000 dollars, ce qui fait qu'on aura au final perdu que les frais de réparations dessus, et qu'on aura récupéré le prix d'achat plus l'équipement. Pas mécontents nous sommes, une fois qu'on a les billets en poche le lendemain.

La bonne humeur est vite atténuée par un coup de fil des deux filles deux heures plus tard: La voiture refuse de démarrer, la batterie est à plat... Foutu Elvis, jamais tu nous lâcheras ! Finalement, Fred les embobine et leur dit de tenter de démarrer avec des câbles. Comme elles ne rappellent pas après, on en conclu que "pas de nouvelles, bonne nouvelle".

Le soir, on décide de fêter ça à la projection d'un documentaire sur le célèbre tatoueur des années 40-50, Sailor Jerry. Notre pote Pat Cappoci, le chanteur de Katoomba qui joue aussi ce soir, nous a mis sur la liste et on se dit que ça devrait être une bonne soirée. On était loin d'imaginer à quel point ! Car Sailor Jerry est désormais aussi une marque de Rhum épicé, qui sponsorise cette soirée. Donc, ce soir, c'est Rhum à volonté et hot dogs à volonté, concert rockabilly, tatoueurs traditionnels, concours de bras de fer et autres réjouissances, le tout pour pas un rond ! Petite dédicasse à momo, qui aurait sans doute apprécié pouvoir se jeter des ti-punch à l'oeil toute la soirée.
La soirée est géniale, on rencontre encore un tas de personnes extra, et on se félicite d'avoir pensé à prévenir Pat à l'avance qui nous a permis d'entrer dans cette soirée privée.

Le reste de la semaine se déroule sans accrocs, Fred bosse la journée sur le projet de site web du pote de la famille de Mildura, il devrait toucher la moitié du paiement dans quelques semaines et cela nous permettra de remonter un peu les finances.

samedi 7 avril 2012

... et salut Sydney !

 

Vraiment difficile de quitter notre famille de cœur rencontrée à Mildura. On a pleuré comme des chochottes au moment du départ, en se faisant la promesse de tout faire pour se revoir avant notre retour en France.

Nous quittons donc Mildura sur le coup de 15h, direction l'Est pour quelques 1100km de route. On sait très bien que nous ne roulerons pas beaucoup aujourd'hui, et on planifie de s'arrêter le soir au bord de la Murrumbidgee River, qui marque la frontière entre l'état du Victoria et du New South Wales. Sur la route, on se rend compte que les vastes inondations qui ont touché le Nord Est et l'Est du pays ont fait pas mal de dégâts sur les routes, et beaucoup de champs restent encore bien noyés sous la flotte.
Ce qui nous empêche d'ailleurs d'emprunter les chemins de terre censés nous amener au bord de la rivière dans les emplacements pour la nuit... Le jour décline de plus en plus (ici, on a reculé d'une heure la semaine dernière et le soleil se couche désormais à 18h30), il faut vite trouver un endroit où s'arrêter... On stoppe donc sur une aire de repos le long de la route, et on commence à préparer à manger. Quand tout à coup, horreur! Des dizaines et des dizaines de moustiques se ruent sur nous, n'ayant que faire de notre repulsif pourtant aspergé sans retenue! On avale notre steak sans l'apprecier vraiment, on court se réfugier dans les bras d'ELVIS, et on se met le film London Boulevard sur l'ordinateur, histoire de pas se coucher à 18h30...

Réveil à 8h après la pire nuit en voiture depuis notre départ. Impossible d'aérer en ouvrant les fenêtres, les moustiques devenants comme fous et tentant de percer la moustiquaire dans un mélange de bruit de réacteur d'avion et de batteur électrique. Ajoutons à ça des poids lourds démoulants à toute allure à 3m de la voiture et vous comprendrez alors aisément pourquoi on avait la tête pâté le matin. Pas le temps de prendre un petit dej, l'escadrille des suceurs de sang nous tombe dessus à peine les portières ouvertes. On préfère reprendre la route et s'arrêter plus loin dans la ville de Narrandera. Une petite tournée de pancakes et une visite au mémorial de l'escadrille de la seconde guerre mondiale locale, et on reprend le volant.

La route est chiante comme la pluie, on se pose enfin sur le coup des 16h près d'un lac formé par le barrage de coarca. C'est super joli, y'a des barbecues gratos et cette fois ci on dort comme des bébés.

La route du lendemain est l'occasion de découvrir la station radio catho qui diffuse de la musique chrétienne toute la journée. "i touch heaven" façon Christina Aguilera ou encore "Alleluia to the lord" à la sauce ska 60's, ces mecs ont compris comment captiver les jeunes oreilles.

On trace au travers des Blue Mountains, jusqu'à Katoomba, où on fait un premier arrêt. Souvenez vous, on y était venu en train au mois de janvier pour un festival Rock'n Roll, sans prendre le temps de visiter les alentours. On se rattrape cette fois ci par une chouette randonnée d'une heure, et de nombreux panoramas vertigineux.

On roule ensuite direction Sydney, en prenant l'autoroute qu'on pensait gratuite. Manque de bol, elle ne l'est pas du tout et le paiement par cash a été désactivé depuis quelques mois. On passe sous le portique censé faire bipper le badge que les australiens ont dans leur voiture, tout en sachant qu'on va se manger une amende de plus. Et oui, c'est mal, on le sait, mais on a paye aucune des amendes qu'on a pu prendre pour stationnement jusqu'à présent. Ouuuh les renégats!

Arrivée enfin à 16h chez Jim et Anu pour reprendre nos marques dans cette maison maison où on a déjà passé quelques semaines. On a l'impression que ça fait des années, et là on prend la mesure du temps élastique dans ce genre de voyage...

Dans deux jours, ils partent pour un mois de croisière dans les Caraïbes, et la maison sera rien qu'à nous.